Cet important événement culturel et musical qui vient de clore ses portes, hier, s'inscrit dans la continuité des huit précédentes éditions des «nuits andalouses» qui ont eu lieu depuis 1990 dans la ville de Cherchell, sous la houlette du ministère de la Culture et de la Direction de la culture de Tipasa, ainsi que de la prestigieuse association musicale Errachidia et co-organisée par la ville de Cherchell, dont la notoriété et le succès ont dépassé les frontières locales, ont permis de rééditer en 2016, du 1er au 5 août, cet événement culturel d'une haute valeur artistique. Ainsi, la clôture de cette 9e édition des nuits andalouses dédiée en hommage à l'artiste Nardjess, de son vrai nom Noura Bouchema, un chantre algérois de la chanson hawzie et andalouse a emballé le public cherchellois jusqu'à une heure tardive de la nuit. Cette 9e édition des nuits andalouses a permis aussi de voir évoluer l'étoile montante de la chanson algérienne en l'occurence Lamia Aït Amara, sous la houlette du maestro tlemcénien Khelil Babahmed, qui a subjugué l'assistance avec son violon magique en interprétant des couplets instrumentaux typiquement constantinois, adossés au célèbre violoniste Ahcène Bouabdellah, à Merouane avec la contrebasse, Samy au piano, sous l'œil admiratif de la sensuelle artiste Lamia Aït Amara, qui a subjugué l'assistance avec sa mélodieuse voix, qu'un éventail noir atypique rappelait étrangement Oum Kalthoum sur scène ; ce fut Lamia, qui subtilement donnait le la de la mesure, en suivant de près Babahmed, le maestro. Mais ce fut Nejm Kortoba, qui a démontré tout son art et sa puissance musicale,avec son immense troupe, composée en grande partie de belles artistes constantinoises, dont les voix ont subjugué et ensorcelé le public cherchellois. Ces belles demoiselles maniaient à volonté et aisement, le luth, le mandole et le violon ; en entonnant des couplets «haramtou bik nouassi» et autres chansons. Quant à la troupe Slimania de Hadjout, dirigée par M. Titouamane, elle s'est évertuée à évoluer dans le malouf. L'animateur Moumène fut, pour sa part, un expert pour rappeler les performances, les répertoires et la qualité des artistes présents. La troupe El Gharnatia de Koléa, menée avec brio sous l'impulsion de Chérif Saoudi, un chef d'orchestre dont la compétence justifie le haut niveau musical d'El Gharnatia de Koléa. La classe B de Rachidia, dirigée par Kamal Sebagh, a fait découvrir l'excellente chanteuse Raouya et les reprises des chorales en derdj et en betaihi, où prime, le mode sika, avec «ya ibn el ourcham». La prestigieuse Nardjess, une grande dame de l'école haouzie algéroise et de la chanson andalouse vient quant à elle de marquer cette 9e édition et s'est évertuée à emballer le public cherchellois en compagnie de l'orchestre de l'Association musicale Errachidia. Ainsi, Nardjess en commençant par entonner quelques morceaux de son riche répertoire, fut longuement ovationnée par des acclamations et de stridents youyous provenant du public cherchellois. Lors de cette 9e édition des «nuits andalouses», la troupe El Bachtarziya de Koléa s'est distinguée quant à elle par des noubas complètes. Cette dernière passait allégrement du «araq» au «zidane». Ce fut agréable à écouter. C'est par une mélodieuse «touchia maya» que le public, ovationna ces prouesses. El Bachtarzya, y répondit par un «khlass».