L'association Lions Club Alger liberté, dans le cadre de ses activites culturelles, organise avec l'AASPPA Athar (association algérienne de sauvegarde et protection du patrimoine archéologique) et le magazine Babzman, le 22 octobre 2016, à 14 h, au Petit Théâtre de Ryadh el Feth (niv. 112) à Alger, une conférence consacrée à Alger au début de la période Ottomane. Cette conférence, intitulée « Alger au XVIe siècle... et la ville devient capitale», sera animée par M. Ismet Touati, historien, spécialiste de l'Algérie à l'époque ottomane. Bien que de fondation ancienne, Alger qui portait le nom d'Ikosim à l'époque phénicienne, ne devient une grande ville qu'au XVIe siècle. Cela n'est possible qu'à partir du moment où elle acquiert le statut de capitale d'un état fondé par les Frères barberousse, peu après leur installation au Maghreb central, vers 1514. Alger capitale : ici, le volontarisme politique et les circonstances de la lutte entre Ottomans et Habsbourgs ont pesé plus que le déterminisme géographique et le potentiel économique de la ville et de son hinterland. Tout au long du XVIe siècle, la ville se transforme dans un contexte de conflit en Méditerranée. Elle se dote d'infrastructures qui font les attributs d'une capitale et sa population quadruple. Aussi, la ville telle que l'observe en 1515 Hasan al-Wazzan, dit Léon l'Africain, est très différente de celle que contemplent les contemporains de Cervantés où d'Al-Tamagruti vers la fin du siècle, autrement dit, lorsque la médina a atteint le maximum de son développement, à tel point qu'elle ne changera plus beaucoup d'aspect jusqu'en 1830. Ismet Touati est docteur en histoire moderne et contemporaine à l'Universite de Paris-Sorbonne. Sa thèse, portant sur les exportations de blé algerien à l'époque ottomane, est en cours de publication aux éditions Bouchène. M. Touati, spécialiste de l'Algérie à l'époque ottomane, est chercheur au centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques d'Alger (CNRPAH) et enseignant à l'université Abou Bekr Belkaïd de Tlemcen.