L'international algérien de West Ham, Sofiane Feghouli, a estimé que l'engagement de l'entraîneur serbe Milovan Rajevac, qui vient de démissionner au bout de trois mois de travail à la tête de la sélection algérienne de football, était «peut-être une erreur de casting». «Avec le coach, ça a été difficile dès le mois de septembre. Pour son premier match, contre le Lesotho (victoire 6-0, ndlr), on s'est aperçus tout de suite que ça ne passait pas vraiment avec les joueurs. Dans la communication, les méthodes... Il ne connaissait pas le nom des joueurs, leurs positions. Donc, ça devenait très difficile (...) on s'est aperçus qu'il y avait peut-être eu une erreur de casting de la Fédération concernant Rajevac», a déclaré Feghouli sur le site So Foot. Rajevac, arrivé en juillet dernier aux commandes techniques des Verts, a jeté l'éponge au surlendemain du nul concédé à domicile contre le Cameroun (1-1), le 9 octobre en cours dans le cadre de la première journée des éliminatoires du Mondial-2018. Une contre-performance ayant provoqué la cassure entre les joueurs et leur coach. Ils ont tout simplement contesté sa méthode de travail qui, selon eux, risque de leur jouer un mauvais tour en vue des prochaines échéances. «Il y a eu ce match contre le Cameroun. La préparation a vraiment été délicate. On avait très peu de renseignements sur l'adversaire, on a peu travaillé tactiquement. En gros, on n'a pas travaillé comme on devait. Ensuite, les vingt-trois joueurs ont pris leurs responsabilités. On a envie d'aller au Mondial, on en a discuté entre nous et on a fait remonter les informations à la Fédération, parce que c'est elle qui gère ces situations de crise», a expliqué Feghouli. Une réaction ayant fait précipité le départ de l'ancien sélectionneur du Ghana, car s'étant rendu compte qu'il ne pouvait désormais pas cohabiter avec les joueurs. «On a encore nos chances» Il faut dire qu'en dépit du départ raté des Verts dans les éliminatoires du Mondial russe, le vice-capitaine de l'équipe nationale reste optimiste concernant la suite du parcours. «Dans une phase de groupes, le premier match est toujours super important. On a encore nos chances, il reste cinq matchs. On a un déplacement difficile au Nigeria qui nous attend en novembre. Il va falloir tout de suite rebondir parce que, en cas de défaite, ça deviendra déjà très compliqué de se qualifier», a-t-il averti. Le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, est à la recherche d'un nouveau sélectionneur. Plusieurs noms circulent dans la presse spécialisée pour éventuellement succéder à Rajevac, dont le dernier en date le Belge Marc Wilmots qui, selon ces mêmes sources, tiendrait la corde. Par ailleurs, et à propos de sa situation à West Ham, qu'il a rejoint en juillet dernier après l'expiration de son contrat à Valence mais où il joue rarement depuis son retour de blessure, Feghouli (26 ans) a estimé qu'il «n'y a pas lieu de s'alarmer». «Bilic (l'entraîneur de West Ham, ndlr) me connaît depuis un moment, il connaît déjà mes qualités, et il a confiance en moi. Après, moi, j'étais blessé pendant un mois, donc je suis revenu petit à petit avec l'équipe. Pas de quoi s'alarmer. Vraiment pas», a-t-il rassuré.