Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua a affirmé hier que le vécu du nouveau sélectionneur national le Serbe Milovan Rajevac l'avait convaincu à l'engager, en remplacement du Français Christian Gourcuff, dont le contrat a été résilié à sa demande, début avril. «Je suis convaincu de mon choix pour Rajevac qui a un vécu en Afrique et cela m'a incité à l'engager. Il fallait quelqu'un qui a une certaine expérience en Afrique, chercher un autre qui n'a aucun vécu au continent aurait été un gros problème», a indiqué le président de la FAF sur les ondes de la Radio nationale. Rajevac a succédé le 26 juin dernier au Français Christian Gourcuff, dont le contrat a été résilié à sa demande, début avril. Rajevac avait notamment dirigé la sélection ghanéenne avec laquelle il a perdu la finale de la Coupe d'Afrique de 2010 en Angola et atteint les quarts de finale de la Coupe du monde de la même année en Afrique du Sud. «Son passage réussi avec le Ghana était mon premier critère de choix. Son expérience en Coupes d'Afrique et surtout au Mondial 2010 où il avait failli mener le Ghana au dernier carré, m'ont convaincu», a-t-il ajouté. Et d'enchaîner : «Au-delà de tout ça, l'école de l'Europe de l'Est nous est très proche et nous convient parfaitement par rapport à celle de l'occident. Ça correspond à notre vision», a-t-il expliqué. Interrogé sur le problème de langue et le contact entre Rajevac et les joueurs, Raouraoua relativise. «La langue n'est pas un problème de communication, il y a un interprète serbo-suisse qui est également l'assistant de Rajevac. Il y a des joueurs qui communiquent avec lui en anglais. Le football est universel, donc ça ne pose aucun problème à mon sens». Poursuivant dans la défense de son choix pour Rajevac, Raouraoua a estimé que les quatre années passées par le technicien serbe loin des terrains ne représentent pas un handicap pour lui. «Il n'était pas au chômage, il formait des entraîneurs», s'est-il contenté de dire, réitérant l'objectif qui lui a été assigné «à savoir atteindre le dernier carré de la prochaine Coupe d'Afrique des nations CAN-2017 au Gabon et qualifier l'Algérie au Mondial-2018 en Russie». «Notre objectif est le dernier carré de la CAN-2017, mais notre aspiration est de remporter le trophée. Toutefois, l'environnement est difficile en Afrique, les joueurs vont se trouver dans des conditions autres que celles vécues avec leurs clubs». «L'EN U23 m'a laissé un goût d'inachevé» Par ailleurs, le président de la FAF est revenu sur la participation de l'EN Olympique aux JO-2016. Mohamed Raouraoua a regretté la sortie de la sélection nationale des U 23, éliminée dès le premier tour du tournoi, évoquant «un goût d'inachevé». «Cette élimination me laisse un goût d'inachevé. Nous nous sommes aperçu que nous pouvons faire des progrès avec des joueurs locaux, mais sous certaines conditions. L'équipe aurait pu passer aux quarts de finale, ce qui a manqué à ce groupe c'est de passer de la naïveté à l'esprit professionnel», a indiqué le président de la FAF sur les ondes de la Radio nationale. Avec deux défaites face au Honduras (3-2) et l'Argentine (2-1) et un match nul devant le Portugal (1-1), la sélection nationale, sous la conduite de l'entraîneur suisse Pierre-André Schürmann a raté son retour sur la scène olympique, 36 ans après sa dernière participation aux JO 1980 de Moscou. «Cette équipe a bénéficié de tous les moyens dans sa préparation. Les joueurs ont capitalisé une expérience à travers les matchs amicaux mais il leur a manqué ce plus. Il y'a des joueurs de talent qui se sont illustrés tel que Ferhani, retenu aujourd'hui en équipe première», a-t-il ajouté. Le président de l'instance fédérale n'a pas omis de remettre en cause la post-formation reçue par ces joueurs au niveau de leurs clubs. «La poste formation que devaient recevoir les joueurs au niveau de leurs clubs n'était pas à la hauteur», a-t-il déploré.