Après le succès, selon leurs dires, de la première grève observée les 18 et 19 octobre derniers, les syndicats autonomes remobilisent de nouveau leurs troupes pour une autre démonstration de force programmée pour les 24 et 25 du mois en cours. Selon Nabil Ferguenis, responsable de communication de la fédération éducation du Snapap, affiliée à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), «cette nouvelle démonstration de force rentre dans le cadre du processus de protestation arrêté par les animateurs de la CGATA». Selon la même source, «ce mouvement de protestation sera appuyé par une marche nationale à laquelle appelle le Snapap, le 31 octobre, à Tizi Ouzou». En effet, réunie en fin de semaine passée pour évaluer la grève des 17 et 18 octobre derniers, l'Intersyndicale autonome (éducation, santé et Fonction publique) a réitéré ses principales revendications et sa détermination à aller au bout de sa revendication. Ainsi, dans un communiqué rendu public, les treize syndicats de la Fonction publique, réunis au siège du SNPSP, «ont affirmé le maintien de la plateforme de revendications concernant les dossiers de la retraite, du code du travail, et du pouvoir d'achat». Le communiqué appelle «la base et les travailleurs» des secteurs de l'éducation, de la santé et de la Fonction publique, à «se mobiliser, renforcer leurs rangs et continuer la lutte pour obtenir leurs revendications et protéger leurs acquis». Les syndicats autonomes de la Fonction publique en appellent aux «politiques et aux représentants du peuple, d'assumer leur responsabilité en rejetant les projets de loi» en voie d'être présentés et «dont la finalité est d'instaurer le recul de l'Etat social au profit des forces libérales sauvages». C'est dans cette optique que le FFS a rendu public hier un communiqué dans lequel il a exprimé sa solidarité avec «les revendications légitimes des travailleurs», tout en déclarant que «les revendications avancées dépassent le caractère catégoriel et corporatiste pour prendre une dimension politique». Pour le FFS, la «réponse aux questions économiques et sociales est avant tout d'ordre politique». «La question politique est au cœur de la problématique économique et sociale et trouve sa solution dans la reconstruction d'un consensus national».