La prochaine rentrée sociale est menacée. Seize syndicats autonomes, relevant de plusieurs secteurs, ont décidé de constituer un front social commun pour bloquer le projet de loi sur la retraite. Ils appellent à la mobilisation des travailleurs de tous les secteurs pour mener des actions de protestation à la rentrée prochaine. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La liste qui compte actuellement seize syndicats autonomes risque de s'allonger. Dans le communiqué sanctionnant les travaux d'une réunion tenue samedi dernier au siège de l'Unpef, entre seize syndicats, les signataires appellent les autres syndicats de la Fonction publique, du secteur économique, public et privé de se joindre à cette initiative de constituer un front social de lutte. Ces syndicats signataires relevant déjà des secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur, de la santé et de l'administration publique refusent «catégoriquement» la décision de la dernière tripartite concernant la révision de la loi relative aux départs à la retraite. «Au moment où les travailleurs étaient en attente de décisions courageuses à même de développer une forte activité économique et diversifier les sources de richesses en dehors du secteur des hydrocarbures pour résorber le chômage et développer les ressources financières de la Caisse nationale de retraite, et au moment où tout le monde s'attendait à une revalorisation salariale avec une hausse des primes et de l'amélioration du pouvoir d'achat, le Premier ministre vient d'annoncer la non-révision salariale et le gouvernement continue ainsi à chercher des solutions à l'échec de sa politique économique au détriment de la classe ouvrière», lit-on dans le communiqué. Ces syndicats ont, donc, décidé de constituer un front social commun pour bloquer les décisions qui remettraient en cause les acquis des travailleurs. Les syndicats qui sollicitent le président de la République et le Premier ministre dénoncent l'exclusion des syndicats autonomes dans les décisions décisives touchant l'avenir de la classe ouvrière. Ces syndicats annoncent des mouvements de protestation à la rentrée sociale prochaine pour défendre les acquis sociaux et professionnels des travailleurs.