L'été fait dans les prolongations. A moins d'une semaine de la fin du mois d'octobre, les régions du nord du pays renouent avec la canicule. De fortes températures accentuées par le déclenchement de plusieurs incendies à travers différentes wilayas. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Une vague de chaleur souffle depuis lundi dernier, sur les régions nord du pays. Si les températures annoncées oscillent entre 32 et 36°C, celles ressenties dépassent largement ces «pics». D'ailleurs, les nombreux incendies déclenchés à travers plusieurs wilayas du nord ont contribué à cette hausse notable du mercure. Trente incendies de forêt et maquis ont été justement recensés lundi 24 octobre 2016, journée où la canicule a atteint son pic, à travers plusieurs wilayas. Selon le communiqué de la Protection civile, les wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès ont battu le record avec neuf incendies chacune. Des feux qui n'ont pas été sans conséquences. A Tizi Ouzou, «une personne âgée de 85 ans est décédée asphyxiée par la fumée d'un incendie de broussailles dans son champ agricole, au lieudit Ihadaden dans la commune d'Iflissen (daïra de Tigzirt)», précise la même source. Les services de la Protection civile ont également enregistré trois incendies dans la wilaya de Tipasa, deux dans chacune des wilayas de Chlef, Jijel et Souk Ahras, et un incendie à Tissemsilt et à Skikda. Même la capitale n'a pas été épargnée. Plusieurs incendies d'herbes sèches y ont été déclenchés. Le plus important est celui qui s'est propagé au Parc Dounia à Dely Brahim, au lieudit Les Grands-vents. Un feu de broussailles, qui a nécessité la mobilisation d'importants moyens pour sa maîtrise. Pour venir au bout des flammes, les unités de la Protection civile de la wilaya d'Alger soutenues par l'unité nationale d'instruction et d'intervention de Dar El Beida et de l'unité de la wilaya de Tipasa ont dû dépêcher 21 engins d'incendie sur les lieux. L'incendie a finalement ravagé 15 ha de broussailles et un hectare d'arbustes. Cette canicule intervenue inhabituellement en cette fin d'octobre, ne relève pourtant pas de l'«anormal» aux yeux des spécialistes des questions météorologiques et environnementales. Pour Cheikh Ferhat, cette situation est «tout à fait normale». «Les mois d'octobre et de novembre sont une période de transit entre l'été et l'hiver», dit-il. Et d'expliquer que ces températures sont dues à un air très chaud remonté des régions du Sud. Toujours est-il, cette canicule a été accentuée par les nombreux incendies déclenchés ça et là. «Les broussailles sèches ont favorisé le déclenchement des incendies et le vent a grandement contribué à leur rapide propagation». Toutefois, le spécialiste assure qu'un retour aux températures saisonnières est prévu à partir de jeudi et vendredi prochains. «En fin de semaine, les températures varieront entre 22 et 24°C. Nous perdrons ainsi 10°C, chose qui va se faire ressentir», dit-il encore.