Croyant pouvoir tromper la vigilance des gardes-côtes du groupement territorial de Annaba, quatre individus ont été surpris tôt le matin d'hier dimanche 8e journée du mois sacré du Ramadhan, en flagrant délit de pêche illicite du corail. C'était à 7 miles (12 km environ) au nord-est de Oued Mafragh, cours d'eau délimitant les wilayas de Annaba et Tarf. En balançant par-dessus bord de leur embarcation leurs équipements de plongée, les contrebandiers espéraient se faire passer pour de simples pêcheurs. Ils avaient, cependant, oublié la tenue de plongée que chacun d'eux portait à l'arrivée des gardes-côtes. Au moment de prendre le large pour commettre leur méfait, ils avaient omis de prendre en considération que même s'il s'agissait de célébrer la fête jumelée de la jeunesse et de l'Indépendance du 5 juillet, cela n'altérait en aucun cas la vigilance des gardes-côtes algériens. C'est le cas pour l'équipage de la vedette de sauvetage 222 sorti en patrouille de surveillance à l'origine de l'arraisonnement de l'embarcation, suivi de l'interpellation des 4 pilleurs de corail. Transférés à la station maritime principale d'Annaba, ils ont été entendus avant d'être présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba. Cette nouvelle affaire de corail intervient quelques semaines après celle portant sur l'arrestation, début juin écoulé, de neuf contrebandiers dont un de nationalité tunisienne. Selon des indiscrétions, ce type d'activité illicite de pêche du corail dans les eaux territoriales algériennes, notamment la côte allant de Annaba à El Kala, pourrait s'amplifier avec, d'abord la reprise de la pêche du corail annoncée officiellement pour les prochaines semaines. Ensuite avec la mansuétude appliquée dans les sanctions à l'encontre des pilleurs de corail contre lesquels, il est généralement prononcé des amendes peu dissuasives. A. Bouacha Jijel Silence, on squatte à Taher La ville de Taher connaît une anarchie totale. En effet, lors de notre passage en ce mois de Ramadhan, nous avons été désagréablement surpris par l'état déplorable des lieux : une nuée de vendeurs à sauvette squattent les trottoirs des routes longeant le siège de la mairie. Les vendeurs dressent des étals de fortune parfois au milieu de la chaussée pour vendre n'importe quoi et n'importe comment, faisant fi de toutes les règles et lois de l'activité commerciale sous le nez des agents de l'ordre qui ne bougent pas le petit doigt pour ordonner cette pagaille. Une situation qui cause des désagréments. On doit faire de la gymnastique pour se frayer un chemin au milieu de ce souk qui fait partie du décor quotidien d'une «ville» encerclée par le commerce informel dont les tenants ont imposé leur loi face à des services de l'Etat qui brillent par leur absence. Le même topo qui sévit à l'entrée est en provenance de Chekfa : le stationnement des bus desservant les lignes Chahna, Chekfa, Djimar s'est transformé en une «Dlala» où on trouve des ustensiles de cuisine, des légumes et des fruits, des sous-vêtement pour femmes exposés sur des cageots et des étals de fortune. De son côté, la mosquée Sidi-Yahia a été également «contaminée» par ce fléau : une dizaine de marchands ambulants dont les véhicules sont acquis dans le cadre de l'Anse bloquent totalement la route longeant l'ancien hôpital et ladite mosquée au su et vu des agents de l'ordre dans cette ville, ou plutôt ce souk où règne la loi de «tag almen tag» à défaut des services de l'Etat qui semblent avoir d'autres chats à fouetter. Bouhali Mohamed-Chérif Le viaduc de Ghar-el-baz Un projet qui traîne Les travaux de réalisation du viaduc de Ghar-El-Baz sur la route nationale 43 reliant Jijel à Béjaïa accuse un énorme retard. En effet, ce projet inscrit en 2010, confié à une entreprise des travaux publics traine toujours. Ce retard préjudiciable pénalise lourdement les usagers de cette route nationale qui, faut-il le souligner, enregistre un dense trafic routier notamment durant cette période caractérisée par un grand flux de visiteurs de la wilaya. Selon certaines indiscrétions, l'entreprise chargée de la réalisation de ce projet aurait retiré ses engins. Ce retrait controversé a alimenté la chronique locale. Selon des informations recueillies auprès de certains spécialistes, l'étude du sol de ce projet pose problème vu la fragilité et la sensibilité du terrain. B. M. C. Guelma Une canicule accentuée par des incendies Dans la région de Guelma, le mercure a frôlé ces derniers jours les 46 °C par endroits. Ces températures ont causé des désagréments indescriptibles pour les riverains en ce mois de Ramadhan. Ces derniers craignent des coupures d'électricité. Le changement climatique a donc changé la donne ces dernières années. Les Guelmis sont devenus coutumiers de ces vagues de chaleur estivales et de leurs effets. Selon une source proche des structures de santé de la wilaya, des personnes âgées et des enfants ont été admis pour insolation et déshydratation. Un bilan qui devrait s'alourdir d'ici la fin de l'été. Cela en dépit des mesures de prévention prises par les directions de santé, de la Protection civile et de la Conservation des forêts. Dans divers endroits de la wilaya, pas moins de 8 incendies se sont déclarés entre le 3 et le 5 juillet derniers. Les unités de la Protection civile de Guelma sont intervenues sur plusieurs feux dans les communes de Nechmaya, Aïn-Ben-Beïda, El Fedjoudj, Aïn-Makhlouf, Dahouara. Plus de 37 hectares de blé dur sont partis en fumée. Le communiqué de la cellule de communication de la Protection civile fait aussi état de la destruction par le feu de 990 bottes de foin, 14 sacs de blé et 3 hectares de broussailles. Enfin, plus de 5 hectares ont été décimés par un feu déclaré dans la même période sur les monts de Chabia, dans la commune de Nechmaya a indiqué notre source. Cette année, le mois sacré de Ramadhan s'annonce d'ores et déjà compliqué pour les Guelmis, en raison des fortes chaleurs et des incendies. Noureddine Guergour
Brèves de Biskra Le boulevard des allongés ! En ce mois sacré du Ramadhan, la chaleur caniculaire qui sévit à Biskra a dissuadé les plus hardis à s'aventurer dehors sauf pour raison impérative. Ceci durant la journée bien entendu. Le soir venu, on assiste à de nouveaux modes de comportements qui, dans un passé récent, étaient considérés comme H'chouma, car dégradants. Cela se passe sur le front de l'Oued Sidi Zerzour, devenu la destination privilégiée de bon nombre de Biskris. Tout le long des trottoirs, vous ne trouverez point de place. Les voitures au nombre incalculable,les unes derrière les autres, les hommes , surtout les hommes et rien que les hommes sont allongés sur des tapis de sol qui autour d'une partie de dominos, qui pour une partie de cartes ou tout simplement pour des conciliabules interminables et indéfinis. Ces positions corporelles indécentes, témoins d'une fainéantise chronique, nous amènent à baptiser cet endroit comme étant le boulevard des allongés. Triste spectacle n'est-ce pas ? Incinération de pneumatiques Pour faire part de leur colère quant aux coupures d'eau en cette période de grandes chaleurs, les habitants des quartiers de M'cid, vieux Biskra, Lebchache, et Remaïche, n'ont trouvé meilleur moyen de communication pour se faire entendre que l'incinération de pneumatiques avec toutes les incidences sur l'environnement et sur la santé d'autres citoyens. Apparemment, ce mode de revendication semble apporter ses fruits, car les pannes sont immédiatement réparées et l'eau coule, même si c'est en petite quantité , mais elle coule quand même. Faudrait-il utiliser ce moyen de communication ancestral aux indiens d'Amérique du Nord, celui de la fumée, pour se faire comprendre ? Mais attention, la fumée risque d'être aveuglante ! L'informel en force Malgré les multiples opérations contre l'informel, les contrôles permanents des services du commerce, les avertissements en direction des indus commerçants il semble que rien ne peut arrêter l'agression pérenne contre les espaces et voies publiques qui se voient ainsi déviées de leur vocation initiale que sont la circulation et le libre accès parfois chez soi, ce dernier droit qui devient interdit tant la gravité de la situation prend de l'ampleur. En ce mois de Ramadhan, l'informel est passé à la vitesse supérieure et on voit apparaître de nouveaux occupants, les marchands de grillades en particulier reconnaissables à la très dense fumée dégagée et aux étincelles très apparentes dans le noir de la nuit. Ces endroits populaires et populeux que sont Laâtila, Lemsalla, El Alia, Kablouti et le plus grand rond-point de la ville situé sur la route de Touggourt sont le meilleur exemple de cette situation qui ne cesse de rendre cette belle cité qu'est Biskra en un endroit hideux et mal fréquenté. A quand l'éveil ? Les sportifs honorés A l'occasion de la célébration des festivités commémorant l'accès de notre pays à l'Indépendance à savoir le 5 Juillet qui est aussi la Fête de la jeunesse, la wilaya de Biskra par le biais de la Direction de la jeunesse et des sports a organisé une grande soirée en l'honneur des lauréats dans plusieurs disciplines sportives, des clubs ayant accédé aux paliers supérieurs ainsi qu'un clin d'œil à d'anciens sportifs qui ont contribué à l'essor du sport et à la formation de plusieurs générations. L'hôtel des Zibans qui a abrité la manifestation s'est trouvé trop exigu pour contenir la grande famille sportive qui a fêté ce 52e anniversaire de l'Indépendance dans une chaleur conviviale faisant oublier de très loin les 45° d'un mercure qui ne cesse de faire parler de lui.