Le ministre des Finances Hadji Baba Ammi a présenté, mardi à Dubaï à l'occasion de sa participation au 5e Sommet gouvernemental mondial, la stratégie adoptée par l'Algérie en vue de diversifier son économie, a indiqué un communiqué du ministère. Cet exposé a eu lieu lors d'une réunion restreinte des ministres des Finances arabes, organisée en marge de ce sommet et consacrée à la problématique de la diversification économique des pays exportateurs des hydrocarbures face à la baisse des prix du pétrole. En marge du sommet, le ministre des Finances a eu aussi des entretiens avec certains de ses homologues de pays arabes, avec lesquels il a été procédé à un échange de vues sur la situation économique mondiale et ses répercussions sur les économies de la région, souligne la même source. Les relations bilatérales et les voies et moyens à mettre en oeuvre en vue de les raffermir, de les consolider et de les développer ont également été au centre des entretiens, précise-t-on. M. Baba Ammi, ajoute le communiqué, a également rencontré certains responsables des institutions financières internationales et régionales. Le ministre qui était accompagné du gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, a aussi rencontré le gouverneur de la Banque centrale des Emirats arabes unis. Le 5e Sommet gouvernemental mondial qui s'est ouvert mardi par Cheikh Mohamed Ben Rashed Al Maktoum, vice-Président des Emirats arabes unis, président du Conseil des ministres et Gouverneur de l'Emirat de Dubaï, se tient avec la participation de plus de 4.000 dirigeants et représentants de plusieurs pays, des responsables d'organisations et d'institutions internationales, d'éminentes personnalités, du secteur privé, d'experts et de chercheurs du monde entier. Ont également pris part à cette nouvelle édition, le secrétaire général des Nations-Unies (ONU) Antonio Guterres, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim, l'administrateur du Programme de l'ONU pour le développement (Pnud) Helen Clark et la directrice générale de l'Unesco Irene Bokova. Ce sommet a pour objectif d'échanger sur l'avenir des pays et les effets des changements rapides que connaît le monde sur les communautés. Il est également considéré comme une plateforme pour débattre des solutions proactives et novatrices afin de relever les défis auxquels font face les différents pays, notamment dans les domaines de l'économie, de la finance, du changement climatique, de la sécurité alimentaire, de la santé et de l'éducation. Au cours de son intervention, Cheikh Mohammed Ben Rashed Al Maktoum a abordé la problématique de poursuite de l'édifice de la civilisation qu'a connue le monde arabe. Il a également abordé les défis auxquels font face les pays arabes dans leur processus de développement, tout en présentant l'expérience de son pays en la matière. Mme Lagarde a indiqué, pour sa part, que les gouvernements, notamment ceux des pays développés, doivent intégrer dans leurs politiques la préoccupation de protéger les populations des effets dévastateurs de la mondialisation qui sont aujourd'hui amplifiés par le progrès technologique. A ce titre, a-t-elle poursuivi, le chômage provoqué par la mondialisation, est en grande partie lié au remplacement du travail humain par la machine. De son côté, l'administrateur du Pnud Helen Clark a déclaré que l'ONU a parcouru un long chemin depuis sa création en 1945 en prévenant beaucoup de conflits dans le monde. Cependant, a-t-elle indiqué, l'Organisation fait aujourd'hui face à de nouveaux défis avec la vague des nouveaux conflits régionaux notant que la meilleure façon de garantir la paix est de promouvoir le développement.