Le président du Sénat, réputé pour sa parcimonie, ne rate néanmoins pas l'occasion qui lui est offerte pour tirer sur l'opposition. M. Kebci-Alger (Le Soir) - Et Abdelkader Bensalah a récidivé hier lundi, profitant de l'aubaine que lui procurait la cérémonie de clôture de la session d'automne du Parlement pour régler ses comptes avec une opposition qui a le «péché mignon», d'être aux «aguets» du moindre faux pas de l'exécutif et du pouvoir en place. Ce qui, par ailleurs, et sous d'autres cieux, relève de la normalité et de l'essence même de l'exercice démocratique. C'est ainsi que le président de la Chambre basse du Parlement a dénoncé «l'esprit défaitiste» dont, selon lui, «certaines parties se sont emparées pour l'enraciner dans l'esprit des citoyens faisant croire à ces derniers que le pays est sans ressources, ni moyens». Une «contrevérité» pour Bensalah qui précisera que l'Algérie et son peuple ont tous les «atouts» à même de leur permettre de construire un pays «fort», «stable» et à «consolider». Et d'adopter le discours connu du haut-lieu en pareille circonstance, en louant «l'intelligence» des Algériens dont la capacité est, selon lui, à même de trouver les solutions à toutes les problématiques posées, dépasser la conjoncture difficile et s'engager dans l'avenir avec confiance et optimisme. «Il est de notre devoir de combattre l'esprit défaitiste», tonnera Bensalah pour qui le net recul des cours de l'or noir sur le marché mondial «ne doit pas constituer une source de pessimisme» même si, reconnaîtra-t-il, cette nouvelle situation est «source d'une préoccupation sérieuse que nous devons partager ensemble». Une situation que confirment, par ailleurs, des indicateurs «loin d'être tranquillisants» qui doivent, au contraire nous encourager à «redoubler d'effort pour sauvegarder la dynamique de développement et poursuivre notre politique d'investissement contenue dans le plan quinquennal. Ceci en sus du fait que cela doit nous dicter une meilleure rationalisation dans nos dépenses, publiques et privées». Et d'apprécier les mesures prises par le gouvernement sur la base des «orientations du président de la République dans le sens d'une meillleure rationalisation de l'argent public sans toucher aux investissements réservés aux secteurs vitaux du développement social (éducation, formation, santé, habitat,...)», l'encouragement des exportations hors hydrocarbures et une exploitation exemplaire de nos ressources naturelles offertes pour développer une économie «diversifiée et compétitive». Bensalah plaidera également pour un dialogue entre les divers partenaires sociaux à même, selon lui, de «consacrer la cohésion sociale» et de «consolider l'unité nationale» face aux défis auxquels le pays est confronté.