Cette année, Constantine célèbre Yennar ou Yennayer, le Nouvel An amazigh, avec un programme grandiose qui a commencé depuis dimanche avec le premier Salon national de l'artisanat sous le slogan «Yanayer, Cirta, histoire, authenticité et patrimoine». Ilhem Tir - Constantine (Le Soir) - Coïncidant avec les festivités de l'an 2968 amazigh, ce Salon de l'artisanat consiste en une exposition-vente des 57 exposants, spécialisés notamment dans l'habillement traditionnel, la broderie, la fabrication de bijoux, la poterie, la dinanderie, le miel et les gâteaux traditionnels. A noter que cette manifestation, qui durera jusqu'au 14 janvier, est organisée par l'association locale El-Kalaâ et avec la participation de 21 wilayas du pays notamment Alger, Tlemcen, Tizi-Ouzou et Béjaïa. Selon le président de la Chambre de l'artisanat et des métiers de Constantine, M. Nassereddine Benarab, le salon est une occasion pour inciter les jeunes à s'investir dans le secteur de l'artisanat. De son côté, le directeur du tourisme et de l'artisanat, Noureddine Bounafaâ, a déclaré que «ce genre d'événements participent à promouvoir notre patrimoine pour attirer les touristes locaux et étrangers». Sur un autre registre, la fête cette année a une autre connotation puisqu'elle consacrera, pour la première fois, l'officialisation du jour de l'an amazigh du 12 janvier comme journée chômée et payée et Constantine garde jalousement la tradition de cette fête qui pointe chaque année avec ses traditions culinaires et ses pratiques rituelles dont la fameuse légende de la chèvre qui continue à se transmettre fidèlement. Culture amazighe, artisanat traditionnel sont prévus pendant la durée des festivités qui seront organisées durant 3 jours. Des communications sur les us et coutumes berbères, des récitals poétiques en langues arabe et amazighe, des expositions sur le patrimoine partagé par la mémoire collective et des soirées artistiques sont au programme de cette manifestation. Par ailleurs, les Constantinois voient en cette célébration la pérennité de la richesse et fécondité. L'on continue de perpétuer l'idée que Yennayer doit être accueilli avec le sacrifice d'un coq. L'on assure que la présence des volailles, symbole par excellence de la fécondité, en ce jour de célébration du Nouvel An berbère, est le présage d'une année fertile et prospère. C'est pour cela que le coq est le maître incontestable au repas organisé par de nombreuses familles. La chekhchoukha, plat traditionnel, sera à l'honneur pour cette fête ainsi que «trida tadjine», sorte de pâtes connues dans d'autres régions sous l'appellation de «fettat » ou «chouat» sont le met phare de Yennayer.