Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb a déclaré hier à l'occasion de la présentation du projet de loi relatif à la normalisation devant les sénateurs, que le nouveau cahier des charges pour l'investissement dans l'industrie des pièces de rechange automobile, en cours d'élaboration, viendra combler le vide juridique en matière d'importation des pièces de rechange. Younes Djama - Alger (Le Soir) - Une facture qui représente 750 millions de dollars annuellement. Mais au-delà de la valeur vénale, c'est ce que représentent les pièces contrefaites en termes d'accidents de la route avec leurs lots de victimes qui interpelle les pouvoirs publics, estime Abdesselam Bouchouareb. Désormais, tout importateur de pièces de rechange est tenu de s'approvisionner directement auprès des constructeurs ou de leurs sous-traitants dûment agréés, sans recours à des intermédiaires. Le texte sera présenté au gouvernement dans un délai d'une semaine à dix jours, a précisé Bouchouareb, tout en soulignant que l'ensemble des acteurs du secteur ont été approchés dans le cadre de son élaboration. Le ministre a annoncé, par ailleurs, la réalisation d'un laboratoire national de référence sur la normalisation. Cette entité va chapeauter un ensemble de laboratoires qui seront agréés par la haute autorité en charge de la normalisation. Parallèlement, il a également fait part d'une prochaine introduction en collaboration avec le département de l'Enseignement supérieur, d'une spécialité relative à la normalisation dans les universités du pays, avec l'université de Sétif comme établissement pilote et qui sera la première université à dispenser cette matière, en attendant sa généralisation à travers l'ensemble des établissements de l'enseignement supérieur du pays. Devant les sénateurs, le ministre de l'Industrie a estimé que cette loi va faciliter la commercialisation des produits nationaux sur les marchés étrangers et participera à la politique de diversification de l'économie nationale hors hydrocarbures. Elle vise également à favoriser l'accès de l'Algérie aux espaces économiques régionaux et internationaux à travers l'amélioration de la compétitivité des entreprises algériennes. «Nos produits pourront être exportés», avec plus de qualité, a soutenu Bouchouareb. «La loi sur la normalisation va renforcer la compétitivité des entreprises nationales à travers leur acclimatation aux lois en vigueur mondialement», a ajouté le ministre. Ce dernier est revenu sur l'annonce pour l'élaboration d'un nouveau cahier des charges pour l'investissement dans l'industrie des pièces de rechange automobile en Algérie. D'autre part, Bouchouareb s'est félicité que l'IBS (impôt sur les bénéfices des sociétés) a augmenté de 24% en 2016, une preuve, selon lui, que les entreprises nationales enregistrent des bénéfices. Une preuve aussi du succès des mesures prises dans le cadre des différentes lois de finances au profit des entreprises, a argué le ministre.