Elle n'a finalement été que très brève, l'accalmie ayant succédé à la grande opération menée aux frontières entre les wilayas de Bouira et de Bordj-Bou-Arréridj, il y a deux semaines, conclue par la mise hors d'état de nuire de quatorze terroristes et l'arrestation d'un autre, donnés tous comme étant membres de Jund Al Khilafah, la branche algérienne de Daesh. Selon certaines sources qui s'étaient confiées au Soir d'Algérie quelques heures après le début de cette opération menée dans les bois de Tamelaht, entre les communes d'El Adjiba, Ahnif et Ouled-Rached, une trentaine de kilomètres au sud-est de Bouira, ce groupe avait été identifié comme étant constitué d'éléments de Jund Al Khilafah en provenance de l'Est du pays, la région de Skikda, où la pression exercée par l'armée depuis l'été dernier, puis après l'assassinat d'un policier à Constantine à la fin du mois de novembre dernier, est telle que les terroristes affiliés à l'Etat islamique n'ont d'autre alternative que de tenter de s'infiltrer à travers les mailles du filet dressé par l'ANP pour gagner des contrées du pays un peu plus clémentes grâce notamment à des complicités locales organisées en réseaux de soutien, comme nous le rapportions dans une de nos précédentes éditions. C'est donc cette hypothèse qui a été avancée pour expliquer la présence du groupe au sud-est de Bouira et que l'armée n'avait pas totalement anéanti. Selon certaines explications de sources maîtrisant la question sécuritaire, ce sont ces réseaux de soutien qui sont mis à contribution pour permettre aux terroristes de fuir les régions du pays où l'ANP se met à leur traque, comme cela a été le cas après l'opération au sud-est de Bouira, il y a deux semaines donc, où des compagnons des quatorze terroristes abattus avaient pu s'engouffrer à travers le dispositif mis en place par l'armée pour tenter de regagner l'Est du pays où Jund-Al-Khilafah s'est terré après que les troupes de l'ANP leur ait mené une guerre sans répit en Kabylie plusieurs mois durant après l'enlèvement puis l'assassinat du guide de montagne français en septembre 2014. Ce sont vraisemblablement les éléments de ce groupe décimé mais pas totalement anéanti, selon les mêmes sources, qui se sont retrouvés au centre d'une information mise en ligne, hier, sur le site du ministère de la Défense nationale. Information qui fait état de la ‘'neutralisation'' de neuf terroristes dans les massifs boisés d'Azeffoun, sur la partie littorale Est de la wilaya de Tizi-Ouzou. «Grâce à l'exploitation efficiente de renseignements, un détachement de l'Armée nationale populaire relevant du secteur opérationnel de Tizi Ouzou a neutralisé neuf terroristes, ce matin du 28 février 2017, suite à une opération de fouille et de bouclage, menée près de la commune d'Azeffoun, wilaya de Tizi Ouzou» est-il affirmé dans ce communiqué à travers lequel il est également fait état de la récupération de deux PM kalachnikov, un fusil à lunette, un fusil à pompe, cinq fusils de chasse, des munitions et des objets divers. Une opération qui avait toujours cours en milieu d'après-midi, toujours selon le MDN.