La Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) et la Banque nationale d'Algérie (BNA) ont procédé à la signature de trois conventions de partenariat, hier, au siège de la direction générale de la BNA. Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Dans cette perspective, les trois conventions permettront la domiciliation des comptes de la CNMA et de son réseau commercial qu'est le réseau des Caisses régionales de mutualité agricole (CRMA), auprès de ladite banque, ce qui mènera à l'adhésion de la CNMA et des CRMA au système d'acceptation de paiement en ligne par carte interbancaire CIB. Aussi, la BNA dotera les caisses régionales de mutualité agricole de terminaux de paiement électronique (TPE), ce qui facilitera l'accès aux services bancaires de la BNA, mis au profit des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et autres, ainsi que les personnels CNMA et CRMA. Selon le directeur général de la BNA, Achour Abboud, «la banque mettra son système modernisé, afin de faciliter les différentes transactions financières aux clients de la CNMA, du domaine agricole, ce qui leur épargnera le temps passé à se rendre à la banque ou encore d'attendre à ce que la transaction soit faite. Ils ne consacreront désormais que le temps d'un clic sur le net, puisque notre système a été modernisé et pourront procéder aux paiements 24 heures sur 24». Le directeur général de la CNMA, Cherif Benhabilès, a souligné que cette convention est née à la suite d'un long travail effectué par les personnels des deux institutions, ajoutant que «cette convention est économiquement stratégique, puisque chaque institution apportera son aide et ses conseils de part ses connaissances et expériences. Elle confortera la position des deux institutions et le client, premier bénéficiaire de cette action, aura à sa portée la banque et l'assurance, ce qui lui épargnera bien des démarches administratives, mais également de temps, sachant que le réseau commercial de la BNA compte 250 agences et la CRMA 420 agences» et ajoute que «les outils de la Badr seront désormais au service de nos clients». A la question d'une journaliste du quotidien arabophone El Massa, M. Benhabilès répond que «le choix de la BNA est stratégique par rapport aux deux réseaux et la proposition, venue de la Badr, répond à une partie des besoins des agriculteurs, pêcheurs et paysans. Nous sommes toujours partenaires de la Badr qui reste fortement impliquée dans le domaine de l'agriculture, mais chacune des banques a son apport spécifique». Soutenant son idée, le directeur général de la BNA souligne que la convention en question vient en amont avec la modernisation et l'industrialisation du secteur, lequel profitera pleinement des produits de la BNA que les clients recevront à domicile ou simplement sur leurs téléphones portables et que «la BNA était basée sur l'agriculture, puis s'est diversifiée. Aujourd'hui, nous y revenons et finançons quelques projets. Désormais, c'est la banque qui va vers les clients familles de l'agriculture et non le contraire, sauf signature de documents», quant aux personnes ne maîtrisant pas l'outil informatique, déclare le directeur général de la CNMA, «ce sera l'occasion de s'y mettre. Il est temps de répandre cette nouvelle culture. De toute manière, il ne leur sera pas difficile à la maîtriser, puisqu'eux-mêmes utilisent des machines électroniques. Le paysan n'a plus cette image archaïque que beaucoup ont de lui». Il a également mis le doigt sur la nuance entre la banque et l'assurance, déclarant que «l'assurance est un acte financier et non administratif. Prendre une assurance faciliterait beaucoup de choses aux agriculteurs et autres acteurs du secteur, puisque lorsque le client demande un crédit, la banque demande automatiquement une garantie. Nous sommes là aujourd'hui, CNMA et BNA pour accompagner l'entrepreneur activant dans le domaine de l'agriculture, tout en développant la culture de l'assurance et la prévention du risque».