Depuis sa création, la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) propose en plus des assurances économiques, des assurances sociales. Depuis 1995-1996, il y a eu la réunification du régime général et à partir de là, la partie sociale pour le monde agricole est revenue vers le système de la Sécurité sociale. Un bilan a été fait et très peu, 3 à 4%, des agriculteurs sont assurés socialement. A partir de là, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif qui va leur donner la possibilité de souscrire à la Sécurité sociale. La CNMA compte près de 417 agences réparties à travers plusieurs wilayas, le directeur général de la CNMA Benhabilès Cherif nous en parle. Entretien réalisé par Amel Bentolba Le Soir d'Algérie : Par quels moyens la CNMA s'est-elle rapprochée de agriculteurs et du monde rural pour les intéresser à ces dispositions ? Benhabilès Cherif : Afin de nous rapprocher du monde agricole et rural en deux ans et demi, nous avons ouvert plus de 120 agences dans les coins les plus reculés. Nous avons créé de l'emploi et nous avons recruté des experts qui vont faire de l'accompagnement. Parce que l'assurance telle que nous la préconisons n'est pas un acte administratif mais beaucoup plus un acte économique. Nous voulons aussi intervenir avec nos agriculteurs dans la gestion et la prévention du risque pour leur apprendre à se prémunir contre les risques climatiques. Malgré toutes vos initiatives, le constat est tel qu'il y a toujours cette réticence à contracter des assurances dans le domaine agricole et rural. Les choses sont en train de changer, d'abord les agriculteurs ont pris conscience de l'intérêt de l'assurance par la sensibilisation et l'information. Maintenant avec le travail que nous sommes en train de mener sur le terrain par nos experts, il y a une sorte de confiance qui s'installe. Le dispositif Tahadi «le crédit Rfig» ne semble pas attirer autant d'agriculteurs qui se plaignent d'entraves bureaucratiques. Ce crédit Rfig que les pouvoirs publics ont mis en place par certaines bonifications et facilité, je pense qu'il a donné quelques résultats. Je ne suis pas là pour tirer des conclusions, ça concerne beaucoup plus la banque, l'assurance reste comme une garantie supplémentaire au crédit et au financement. Pouvez-vous nous en dire plus sur la convention que la CNMA vient de signer avec la Casnos ? C'est une convention d'intérêt général qui va permettre à nos partenaires de la Casnos d'abord d'être installés sur notre réseau et à partir de là, l'agriculteur vient généralement chez nous, parce qu'il est client et sociétaire et ensuite c'est une occasion pour lui et pour la Casnos de présenter les derniers dispositifs lui permettant de se prendre en charge convenablement en matière de sécurité.