Deux cadres du Rassemblement pour la Kabylie (RPK) ont été convoqués par la Brigade de la gendarmerie de Taboukert, à l'est de Tizi-Ouzou. Une convocation à laquelle les deux animateurs de l'organisation politique nouvellement créée ont répondu le plus normalement. Après leur audition, trois heures durant, selon un communiqué du Mouvement, il leur a été notifié qu'une poursuite judiciaire est engagée à leur encontre par le parquet pour motif d'«attroupement illégal». Par ce vocable, il est reproché aux deux cadres d'avoir organisé le séminaire du RPK tenu le week-end dernier, à Arous, dans la daïra de Larbaâ-Nath-Irathen. Selon le signataire du communiqué faisant état de ces poursuites, le séminaire a été organisé dans une propriété privée, «donc la qualification d'attroupement public est sans fondement». Et au communiqué du RPK d'affirmer que le 4 juillet dernier, une demande officielle revêtue de l'avis favorable du P/APC de Tizi-Rached a été engagée auprès des autorités locales et de wilaya, mais «au mépris de la loi qui oblige le wali à répondre dans un délai de 5 jours, une interdiction nous a été notifiée le 13 juillet, soit près de 10 jours après». Le RPK a décidé d'engager un collectif d'avocats pour la défense de ses cadres poursuivis et «usera de tous les voies et moyens pour consacrer son droit à une existence légale», conclut le communiqué du RPK.