C'est parce que les services concern�s du consulat de France n'ont pas daign� d�livrer � temps un visa, que le c�l�bre artiste alg�rien Mostefa Abderrahmane, photographe, homme de cin�ma et chercheur dans notamment l'histoire des peuples et des nations, est en train de rater malgr� lui le grand rendez-vous culturel auquel il a �t� convi� dans la ville de la Roche-sur-Foron en Haute-Savoie (France), (17 mai - 07 juin). En effet, ce dernier, � la faveur d'un partenariat enclench� par la municipalit�, la Maison de jeunes et de la culture et la r�sidence Alap de la ville fran�aise de la Roche-sur-Foron devait exposer ses œuvres photographiques, cent vingt environ, dans trois lieux diff�rents et ayant pour th�mes : "Regard mutil�", "Femme alg�rienne" et "M�dit�rran�e, porte de l'esp�rance ?". Au moment o� l'artiste demeure dans l'attente et l'expectative, une autre invitation a d� lui �tre adress�e � partir de la ville d'Evian en vue d'une s�rie de stages ayant trait notamment � la photographie et qu'il devrait diriger entre le 1er et le 31 juillet prochain en compagnie de plusieurs autres artistes peintres de Mostaganem. Ces derniers �tant appel�s � assumer la m�me mission dans leurs sp�cialit�s, en l'occurrence la peinture et la calligraphie. M. Mostefa Abderrahmane devrait en plus donner une conf�rence sur la "Photographie dans la culture alg�rienne aujourd'hui", et ce, tout en animant deux ateliers inh�rents � la pratique de la mise en sc�ne en photographie. Aussi, faut-il rappeler que du 1er au 11 mars dernier, le photographe alg�rien a expos� en Haute-Savoie plusieurs de ses œuvres � l'occasion d'une exposition intitul�e "Portraits de femmes alg�riennes" � l'occasion de la Journ�e mondiale de la femme. Prix Unesco de la photographie en 1994, grand prix de la photographie de la ville d'Alger, trois ans plus tard, le cin�aste, metteur en sc�ne et homme de th��tre que demeure Abderrahmane Mostefa participera, entre autres, � de nombreuses rencontres internationales dont les Transphotographiques de Lille en 2003. Alors que des hommes continuent d'œuvrer de part et d'autre de la rive pour rapprocher davantage les cultures et les communaut�s les unes des autres, un simple visa dont la demande a �t� formul�e le 13 mars dernier tarde � venir, et ce, au grand dam de l'artiste mais �galement et surtout de ses h�tes fran�ais qui, des semaines durant, semblent s'�tre d�men�s pour des prunes... Ce genre de blocage n'est certainement pas fait pour favoriser les �changes culturels de part et d'autre.