Les directeurs d�h�pitaux sont d�sormais libres de s�approvisionner en m�dicaments et/ou en produits pharmaceutiques aupr�s des importateurs priv�s sans passer par la Pharmacie centrale des h�pitaux, PCH. Ilhem Tir - Alger (Le Soir) - Le ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, Amar Tou, vient de lever le monopole de la PCH, et ce, conform�ment aux exigences de l�OMC. Il a adress� � l�ensemble des directeurs de la sant� de wilaya, les directeurs des Etablissements hospitaliers sp�cialis�s, les directeurs des secteurs sanitaires et les directeurs des CHU pour ex�cution, une circulaire portant la d�centralisation, la concurrence et la transparence relev�e en mati�re de transactions commerciales et d�achats r�alis�s. D�sormais, les gestionnaires de sant� ne s�adresseront plus d�abord � la PCH mais au mieux offrant en se r�f�rant aux r�gles normales qui r�gissent les march�s publics. Une mesure suscitant l�intrigue � plus d�un titre puisque la Pharmacie centrale des h�pitaux se trouve dans une situation financi�re assez critique pour concurrencer les importateurs. Les interpr�tations se font multiples de cette circulaire minist�rielle. La PCH qui �tait soumise � un cahier des charges garantissant les r�gles de la commercialit� tout en assurant le service public �tait charg�e � juste titre d��laborer un programme d�approvisionnement en relation avec les structures sanitaires publiques en assurant la distribution des produits pharmaceutiques, de l�instrumentation et consommables et en se chargeant d�assurer la commercialisation des produits pharmaceutiques. Elle avait pour mission �galement de distribuer pr�s de 418 m�dicaments, 400 produits d�instrumentation, 36 produits r�actifs et 20 produits chimiques en r�pondant � la demande de 230 clients de structures publiques et de 256 autres clients entre collectivit�s locales et cliniques priv�es. Elle se retrouvera donc dans un passage difficile pour concurrencer les autres fournisseurs priv�s. M�me si cette concurrence n�est pas une mauvaise chose de l�avis des sp�cialistes, la transition sera difficile �tant donn� les cr�ances de cette institution et que le montant des march�s de gr� � gr� est fix� � 6 millions de DA. �La PCH est actuellement �trangl�e� reconna�t-on, et l�ann�e 2005 s�est av�r�e une ann�e charni�re pour l�application de la nouvelle r�glementation. Tout d�pendra justement de cette application qui pourra pr�ter � confusion. Par ailleurs, les directeurs des �tablissements publics de sant� auront toute latitude de n�gocier ou traiter avec les fournisseurs. Cette libert� d�action et m�me si elle est suppos�e �tre r�gie par la r�glementation ne laissera-t-elle pas la voie libre � la corruption au sein des �tablissements de sant� ? Le minist�re de la Sant� aurait pris ses �pr�cautions� en transmettant des instructions aux diff�rents gestionnaires pour que les transactions de quelque nature que ce soit ne �sauraient en aucune mani�re d�roger � un texte l�gislatif ou r�glementaire en vigueur qu�il s�agisse d�un �quipement, d�un produit ou d�un fournisseur quel qu�en soit le statut juridique �. Amar Tou promet par la m�me occasion des contr�les syst�matiques qui seront effectu�s sur le fonctionnement des �tablissements hospitaliers.