Jusqu�� une �poque assez r�cente, d�s qu�on quittait le petit pueblo d�Imama, on se retrouvait dans une v�ritable brousse. Les rivi�res, les rigoles romaines, les lacs et l�abondante v�g�tation faisaient de cette banlieue ouest un endroit r�v� tant pour les chasseurs de gibier que pour de simples gens en qu�te de repos. Les enfants de Mansourah, de Boudegh�ne et de B�ni-Boublel se souviennent encore de ces �tangs qui dataient de l��re coloniale, tels �Saridj Makhoukh�, �le ciment� �Saridj la Paix� et surtout la source de A�n D�heb. A cette �poque-l�, on ne connaissait ni Rachgoun, ni B�ni-Saf. H�las, aujourd�hui d�s que vous quittez la station d�El Ouahyani en allant vers Bouhanak et le champ de tir, c�est d�j� le d�sert. On a l�impression d��tre � Na�ma et M�cheria. Pas un seul arbre n�a �t� plant� lors de ces deux derni�res d�cennies. La route allant vers le campus universitaire et les 400 logements est nue, aucun arbuste ne pousse aux abords, ils n�est pas conseill� de faire de la marche, car c�est l�insolation que vous risquez. On ne sait m�me pas ce qui est advenu des DRS (D�fense et restauration des sols). A l��poque, on organisait r�guli�rement les campagnes de reboisement, aujourd�hui on d�racine dans certains endroits en toute impunit�. On ne le r�p�tera jamais assez Tlemcen conna�t ces derni�res ann�es un total d�labrement. D�ailleurs, qui s�en soucie ? Cette banlieue �tait le v�ritable poumon de Tlemcen. Pourtant il suffit de reboiser, planter quelques arbres et les prot�ger, est-ce trop demander aux �lus et aux citoyens ?