Jusqu�� une �poque assez r�cente d�s qu�on quittait le petit village d�Imama, on se retrouvait en pleine brousse. Les rivi�res, les rigoles et la v�g�tation faisaient de ce village un endroit r�v� pour les chasseurs et les gens en qu�te de repos ou d�aventures champ�tres. Les enfants de Mansourah, de Boudgh�ne de Bel-Air ne se souviennent pas de ces �tangs qui dataient de l��re coloniale, tels �Saridj Makhoukh�, le Cimente�, �Saridj la Paix�, A�n Dheb et beaucoup d�autres endroits qui r�unissaient en �t� les enfants qui n�avaient pas besoin de s�aventurer � Rachgoune ou B�ni-Saf. Aujourd�hui, d�s que vous quittez la station Ouahyani, en allant vers les 400 Logements et Bouhanak, vous vous retrouvez en plein d�sert, un paysage qui ne diff�re pas de A�n-Sefra. Les quelques routes r�alis�es menant vers les cit�s de champ de Tir en passant par le campus universitaire sont un v�ritable calvaire pour les marcheurs, il n�y a pas l�ombre d�un arbre. Dans cette r�gion � vocation agricole, le b�ton avance inexorablement, les terres fertiles disparaissent au su et au vu de tout le monde. En ces endroits apocalyptiques, un soleil de plomb �crase la nature. On ne sait m�me pas ce qu�est devenu l�Office national des for�ts qui s�occupait de la d�fense des sols et de la lutte contre leur d�gradation. A l��poque, on organisait r�guli�rement des campagnes de reboisement, alors qu�aujourd�hui, on d�racine les derniers arbres centenaires, autrefois lieu de repos pour les bergers. On ne le r�p�tera jamais assez, Tlemcen est, ces derni�res ann�es, dans un �tat de d�labrement total. Mais qui s�en soucie ? Avant cette banlieue �tait consid�r�e comme le poumon de la ville et pourtant il suffit de replanter quelques arbres et de les prot�ger pour que tout redevienne normal. Est-ce trop demand� aux responsables ? M. Zenasni Pillage de sable � Les plages boud�es par les estivants pendant les ann�es d�ins�curit� retrouvent un peu de vie. C�est le cas de Tafsout-Plage, Sidi Oucha� et d�autres rives sauvages. Mais ces retrouvailles sont plut�t tristes. Les pilleurs de sable ont d�figur� ces beaux paysages. Mais o� �taient donc les autorit�s ? P�nurie de carburant � On se croirait en plein Baghdad avec ces files de voitures et ces longues cha�nes devant les stations d�essence. C�est un v�ritable embargo impos� aux automobilistes. Pour faire le plein, il vous faut des heures sous un soleil de plomb et encore. Certaines stations ne s�approvisionnent plus en essence et en super, on pr�f�re le gasoil qui fait le bonheur des hallabas. Un conseil aux automobilistes qui passent par Tlemcen : faites votre plein � A�n-T�mouchent. La "Grenade d'Afrique" se meurt � S�il vous arrive de d�barquer un vendredi apr�s-midi � Tlemcen, vous d�couvrirez une ville morte. Apr�s la pri�re du vendredi, seuls les chiens errants endormis � l�ombre des platanes semblent veiller sur une ville qui n�a plus rien � offrir aux visiteurs encore moins � ses habitants. Et dire que Tlemcen s�appelait autrefois �la Grenade d�Afrique�.