Deuxi�me jour du mois sacr�, le march� de la ville conna�t une ambiance tr�s particuli�re. Les marchands �talent tous leurs produits. Dans les all�es, c�est la ru�e. Les m�nages pensent uniquement au menu du soir. La nutrition et le plaisir de la table sont des pr�occupations majeures durant ce mois pourtant �sacr�. Mais � quel prix ? Pris de court, les m�nages s�efforcent � ne pas rater ce rendez-vous. Les �tals sont pris d�assaut. Au grand bonheur des marchands. Entre deux �tals, c�est la ferveur. On scrute d�abord les produits et surtout leurs prix. La chert� de la vie, la consommation des produits impropres ou encore la sp�culation de certains commer�ants hantent toujours l�esprit des consommateurs qui en gardent de mauvais souvenirs durant le mois de Ramadhan. Vit-on la m�me chose cette ann�e ? �A un degr� moindre�, r�pond un marchand de poulets. �Les produits � large consommation sont visiblement disponibles et � des prix abordables�, commente-t-il encore. �Pour ce qui est de nos produits, ils ne risquent pas de conna�tre de p�nurie ou de hausse ostensible de leur prix. Les abattoirs se sont mobilis�s et m�me dans certaines fermes priv�es, la conjoncture a �t� favorable�. Toutefois le poulet a connu une l�g�re hausse passant de 170 � 190 DA. Ce mercredi, le grand march� hebdomadaire de la ville conna�t sa premi�re ferveur du mois de car�me. Les premiers stands sont bien �videmment r�serv�s aux fruits et l�gumes, larges produits de consommation durant cette p�riode. A vue d��il, les clients prennent d�assaut les �tals et s�affairent � effectuer leurs emplettes. Sur chaque produit, l�ardoise est affich�e. On compare d�abord les prix. �Il vaut mieux faire son march� ici que dans les alimentations g�n�rales�, remarque un client. Premier constat. Les produits de large consommation connaissent leur premier boom. La courgette et la tomate n��chappent pas � l�augmentation. �A croire que c�est une habitude�. Ces deux produits sont respectivement affich�s � 50 et 40 DA. La veille, ils �taient propos�s � 30 et 25 DA. Le raisin suit la m�me courbe. Affich� deux jours avant � 40 DA, il se vendait � 60 DA. La carotte, le concombre sont vendus � 40 DA le kilogramme. Tandis que le fenouil, le chou-fleur et les haricots verts sont c�d�s � 60 DA le kilogramme. La pomme de terre pourtant nouvellement r�colt�e fait 20 DA le kilogramme et la salade est c�d�e � 35 DA. �Les prix de certains produits sont stabilis�s, d�autres ont connu une inexplicable augmentation, il serait m�me dommage de les voir doubler durant la premi�re semaine si les contr�les ne sont pas effectu�s�. Une situation qui ne pourrait nullement soulager les m�nages. Pourtant � entendre le commer�ant, il n�y aurait aucune explication plausible qui plaiderait pour cette tendance. Sur le march�, il n�y a pas d�indicateur qui favoriserait la hausse des prix. �Tous les produits sont disponibles souvent abondamment�, soutient un commer�ant. A l�exception de certains produits de luxe qui, souvent import�s, comme les fruits secs et les pruneaux sont pratiqu�s � 300, voire 400 DA. Pour le moment, la difficult� r�side dans les prix pratiqu�s pour les viandes, en g�n�ral, o� l�agneau d�passe les 600 DA. Concernant l�alimentation, si l�on excepte le sucre qui a atteint les 50 DA d�une mani�re brutale, aucune anomalie n�est � relever, gr�ce � l�approvisionnement en quantit� et en qualit� des surfaces et magasins. La viande rouge bat en revanche tous les records. La viande bovine fr�le les 950 DA, le filet � 1 200 DA. En attendant, maintenons le renforcement des contr�les.