C�est une m�re encore �plor�e par la perte de son fils cadet qui s�est pr�sent�e hier � notre r�daction. �Je ne suis pas venue raconter mon d�sespoir, mais juste �voquer le souvenir de nos enfants morts lors des tragiques �v�nements d�octobre 1988�. Ahmed Benamor avait 17 ans. Sorti de chez lui un certain 10 octobre 1988 pour des d�marches administratives � Bab-el-Oued, il est pris dans une fusillade � hauteur de la place Emir-Abdelkader. Bilan : une trentaine de morts. Touch� � l�abdomen, il est �vacu� � l�h�pital Mustapha-Pacha o� il succomba � ses blessures. Un souvenir douloureux que rien ne pourra effacer de la m�moire de ses proches. 17 ans apr�s cette fatidique journ�e, la douleur de sa famille est toujours vivace. �Et ce qui rend encore la douleur encore plus insupportable, c�est le d�saveu de l��tat !� lance la m�re de Ahmed. �Comment peut-on passer sous silence et faire l�impasse sur des �v�nements qui ont fait des centaines de morts ?� d�plore-t-elle, les larmes aux yeux. �Pourquoi on n��voque pas le souvenir des victimes de ces �v�nements tragiques ?� et � mon fils est parti � jamais, rien ne me le rendra, je ne veux pas d�argent mais juste une �vocation aussi petite soit-elle de la part de l�Etat et du pr�sident de la R�publique. Cela nous apaisera.�