Plus de cent personnes ont occup�, dimanche dernier, la route reliant Boufarik � Chebli dans la wilaya de Blida sans la bloquer pour autant. A l�origine de ce regroupement, un conflit entre les b�n�ficiaires et les habitants d�une exploitation agricole collective (EAC), d�nomm�e Osmani- Mustapha situ�e � 6 kilom�tres � l�est de Boufarik et le nouvel acqu�reur de cette terre d�une superficie de 74 hectares qui est venu faire ex�cuter manu militari, une d�cision de justice d�finitive �manant de la Cour supr�me qui a tranch� en faveur de ce dernier. En effet, le nouvel acqu�reur, qui dit avoir achet� en bonne et due forme cette terre de la part de ses premiers propri�taires qui l�ont eux-m�mes achet� en 1962 d�un colon r�pondant au nom de Pierre Chouillou, a port� l�affaire devant les tribunaux pour pouvoir b�n�ficier du bien. Toutefois, les familles exploitant cette terre sur la base de d�cisions �tablies en 1987 par le wali de Blida et qui leur donnent �le plein droit quant � la jouissance � de cette exploitation agricole sp�cialis�e dans la culture d�arbres fruitiers, ne l�entendent pas de cette oreille. Selon elles, l�acquisition de ce bien par le nouveau preneur est fond�e sur des documents �non authentifi�s� justifiant que dans l�acte de propri�t� de celui-ci, enregistr� le 20 ao�t 2002 sous le num�ro 17 volume 187, figure une mention pr�cisant qu�une voie ferr�e traverse cette propri�t� ; or, un proc�s-verbal d�un huissier de justice �tabli par les contestataires infirme cela. S�agit-il d�une autre terre ? C�est la question que se posent les 70 familles dont certaines d�entre elles y habitent depuis 1962. D�autre part, ces derni�res invoquent la vacance de cette terre devenue bien de l�Etat apr�s l�ind�pendance et ce, jusqu�en 1987 o� elle a �t� transform�e en EAC. En tout �tat de cause, M. Fodhili Mohamed, le nouvel acheteur, nous dit avoir promis par �crit � ces familles de ne pas les expulser de leur maison. Il y a lieu de signaler que la direction de l�agriculture de Blida a transf�r� une dizaine de ces familles dans deux autres exploitations agricoles, l�une � Ouled-Slama et l�autre � Mouza�a, mais ces derni�res ont refus� l�offre, arguant qu�elles ne sont pas vacantes. Enfin, les occupants de l�EAC Osmani-Mustapha restent inquiets quant au sort que leur r�serve cette situation.