A notre arriv�e � l�h�pital du Val-de-Gr�ce, en ce dimanche matin, aucun mouvement particulier, aucun v�hicule sigl� au corps diplomatique alg�rien n��tait visible, mais le poste de s�curit� de cet h�pital militaire avait tout l�air d�avoir �t� renforc�. Nous nous heurtons � un refus cat�gorique : �Non, vous ne pouvez voir le service information de l�h�pital ; non, malgr� votre carte de presse, nous ne pouvons vous laisser entrer.� Nous ne saurons donc rien, la demi-douzaine de militaires ne voulant m�me pas confirmer que le pr�sident alg�rien est bien hospitalis� dans cet h�pital. C�est ce que ne fera pas �galement le porte-parole du Quai d�Orsay, qui, contact� pas nos soins pour avoir un peu plus d�informations, se contentera de nous relire au t�l�phone la d�claration qu�il a eu � faire quelques instants plus t�t : �Le Quai d�Orsay confirme l�accueil en France du pr�sident alg�rien Abdelaziz Bouteflika pour raisons m�dicales�, sans plus, sans indication sur le lieu, sur la nature de ces soins, ni sur leur dur�e. En d�but de matin�e, un coup de fil que nous donnons � l�ambassade d�Alg�rie nous permet d��tre mis en relation avec le diplomate de permanence (dimanche �tant jour f�ri�). Si le ton est bien aimable, les informations ne sont pas l�gion. Seule confirmation �oui, le pr�sidant est bien hospitalis� au Val-de-Gr�ce�. Questionn� sur l��tat de sant� du chef de l�Etat depuis son hospitalisation, le type de mal dont il souffre et le programme des soins, le diplomate, toujours aussi correct : �Il n�y a rien � signaler pour l�instant, le pr�sident va bien. Nous restons � votre disposition s�il y aura quelque chose.� Plus tard, dans l�apr�s-midi, nous apprendrons que l�ambassadeur �tait toujours � son chevet et qu�il �tait probable que le chef de l�Etat quitte, dans trois jours, le Val-de-Gr�ce. La veille au soir, et d�s la publication par la pr�sidence de la R�publique alg�rienne du communiqu� informant du transfert, � Paris, du chef de l�Etat, les stations radio ont relay� ce communiqu�, sans commentaire particulier, signalant toutefois que Bouteflika ne pourra rencontrer � Barcelone le pr�sident Chirac �en apart�, pour �voquer avec lui la signature du trait� d�amiti� comme l�avait annonc� la veille Jer�me Bonnafont, le porte-parole de l�Elys�e. Mais, hier, en d�but d�apr�s-midi, certaines cha�nes de radio �mettaient des doutes sur l��tat r�el de sant� de Bouteflika et estimaient que �les troubles de l�appareil digestif dont souffrirait le chef de l�Etat seraient beaucoup plus s�rieux que ne le laisse penser le communiqu� de la pr�sidence alg�rienne qui se veut rassurant�. Le Journal de dimanche et Le Parisien Dimanche, rares titres de la presse �crite paraissant en ce jour de repos, reprenaient eux aussi le communiqu� de la pr�sidence alg�rienne, en signalant, pour le JDD, ce que la presse alg�rienne notait ces derniers jours que le �pr�sident paraissait visiblement fatigu�.