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« J'ai laissé un peuple debout à Ghaza »
Dr Mohamed Abed Khouidmi. Un des deux médecins algériens envoyés pour porter secours aux blessés palestiniens
Publié dans El Watan le 28 - 01 - 2009

En tenue du Croissant-Rouge algérien, chaussé des godasses des hommes de terrain, le docteur Mohamed Khouidmi rentrait tout juste de Ghaza quand nous l'avons croisé, ce lundi, à l'aéroport du Caire. Il regagnait le pays après onze jours de haute intensité passés dans l'enfer de Ghaza. Avec le docteur Firas Al Khalili, il a été l'un des tout premiers médecins à être entrés à Ghaza porter secours aux victimes palestiniennes. Avec beaucoup d'émotion, ce médecin de guerre qui a fait l'Irak et le Liban nous parle de ce qu'il a vu et vécu à Ghaza, disant sa fierté d'avoir représenté dignement l'Algérie au cœur du drame palestinien, lui qui incarne jusqu'à la moelle notre passion de la Palestine.
De notre envoyé spéciale au Caire
Nous sommes très heureux que vous soyez revenu de Ghaza sain et sauf…
Oui, al hamdou Lillah. Louange à Dieu.
Pouvez-vous, pour commencer, nous donner un bref aperçu de votre parcours, docteur Khouidmi ?
Je suis spécialisé en médecine d'urgence et médecine des catastrophes ; j'exerce auprès du SAMU d'Oran. Je suis également volontaire au Croissant-Rouge algérien. Il y a un an et demi, j'ai été élu au conseil d'administration du Croissant-Rouge ainsi qu'au comité directeur du Croissant-Rouge. Je suis actuellement superviseur de programmes de coopération en secourisme.
Avant Ghaza, avez-vous eu à intervenir dans d'autres conflits ? Oui. J'ai fait l'Irak en 2003 ainsi que la guerre du Liban de 2006. Vous rentrez donc à l'instant même de Ghaza. Comment s'est effectué votre départ en Palestine ?
Depuis les premières heures du raid israélien contre Ghaza, nous étions en contact permanent avec le Croissant-Rouge palestinien afin d'identifier les besoins de nos frères en matériel et en personnel. C'est ainsi que le Croissant-Rouge palestinien a exprimé un besoin en médecins et surtout spécialisés en médecine de catastrophe. J'ai lancé un appel à tous les volontaires du Croissant-Rouge algérien intéressés. Nous avons ainsi constitué une liste de 20 personnes tandis que 280 autres étaient en stand-by. Sur les 20 médecins, malheureusement, il n'y a que le docteur Khalili Firas (chirurgien traumatologue) et moi-même qui avons obtenu le visa égyptien.
Vous êtes donc parti en pleine guerre…
Je suis parti le vendredi 9 janvier exactement, soit 11 jours avant le cessez-le-feu. Nous sommes rentrés le deuxième jour ayant suivi le feu vert donné par les autorités égyptiennes aux équipes médicales.
Quel était exactement le sentiment qui vous animait en voulant partir à Ghaza : réflexe humanitaire ? Instinct professionnel du médecin de guerre ? Ou est-ce tout simplement ce lien affectif très fort qui unit les Algériens à la Palestine ?
Certes, c'est un réflexe humanitaire. Mais j'ai été surtout choqué par des images que j'ai vues sur Al Jazeera et qui montraient un enfant regardant sa mère qui gisait morte à ses côtés. J'en ai été bouleversé… (larmes) J'étais en train de manger et je me suis arrêté. Ça m'a vraiment touché. Ceci est le premier motif. Le second motif, c'étaient les images de nos jeunes quand ils sont sortis manifester leur solidarité avec la Palestine. Ils étaient prêts à partir. « Cheffouni messakine » (ils m'ont fait de la peine). S'il y avait un avion qui pouvait les emmener à Ghaza, ils seraient partis se battre, j'en suis sûr. J'ai pensé à eux et je me suis dit : moi je peux partir là-bas en tant que médecin, je vais représenter ces jeunes à Ghaza, inch'Allah.
Vous n'avez pas eu de mal à rallier votre famille à votre cause ?
Je ne leur ai pas dit que je partais à Ghaza. Ils ont découvert cela incidemment, en me voyant sur Al Jazeera. Mais je les appelais régulièrement pour les rassurer.
On sait combien l'accès à Ghaza est difficile. Pouvez-vous nous raconter comment vous avez réussi à franchir ce chemin semé d'embûches ?
Notre voyage a commencé à partir de l'aéroport militaire de Boufarik. Nous avons ramené avec nous du matériel médical, précisément deux ambulances et un lot de médicaments. Il y avait deux avions cargo d'aide humanitaire affrétés par l'armée algérienne. Nous avons atterri à l'aéroport d'El Ariche. De là, nous nous sommes rendus au passage de Rafah en compagnie du consul général d'Algérie au Caire, Abdelhak Ayadat, qui a été pour beaucoup dans la réussite de cette opération. Il est vrai qu'il y avait beaucoup de difficultés pour entrer. On devait préalablement obtenir l'autorisation des autorités égyptiennes au Caire, ce qui était impossible. Heureusement que le consul était à nos côtés. Il a haussé le ton et il a insisté pour qu'on entre. De mon côté, j'avais personnellement coordonné notre entrée avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ainsi que le Croissant-Rouge palestinien. Je peux dire que nous étions gâtés, si l'on tient compte des milliers de personnes qui attendaient là-bas sans pouvoir pénétrer à Ghaza.
Quelle était l'ambiance au terminal de Rafah ?
Il y avait beaucoup de médecins, beaucoup de journalistes, qui étaient en train de guetter l'autorisation des Egyptiens pour accéder à la bande de Ghaza. Ce qui a été exigé d'abord, c'était l'autorisation de l'ambassade. Moi je ne comprends pas pourquoi. Il y en a qui étaient venus sur une initiative personnelle, donc je ne vois pas pourquoi il leur faudrait une autorisation de leur ambassade. Il convient de citer une ultime formalité avec l'accès à Ghaza : nous étions tenus de signer une décharge dans laquelle nous déclarions prendre toutes nos responsabilités et répondre seuls de notre sort en entrant en Palestine. C'est décevant. Autre chose qui m'a déçu de la part des autorités égyptiennes à Rafah : en quittant Ghaza pour entrer en Egypte, nous étions tenus de payer des droits de passage alors que nous étions là pour accomplir une action humanitaire.
Vous avez enfin tous les OK, c'est le moment de vérité. Quelle est la première image qui vous frappe en entrant en Palestine ?
Il y avait, croyez-moi, un sentiment de sérénité qui m'a empli le cœur. Il y avait une telle quiétude, cela m'a surpris moi-même. Un bus nous a emmenés de Rafah l'égyptienne à Rafah la palestinienne. Nous étions attendus par les gens du Croissant-Rouge palestinien. Au moment où nos amis palestiniens venaient à notre rencontre, quatre F16 étaient en train de bombarder. Firas m'a lancé : « Abed, rana fel guirra ! » (nous sommes dans la gueule de la guerre). Je lui ai dit : « El hamdoullah, Dieu nous a aidés à entrer à Ghaza. »
Il n'y avait aucun représentant du Hamas à votre accueil ?
Non, aucun. Il n'y avait que des volontaires du Croissant-Rouge palestinien. Je m'attendais à trouver des soldats israéliens au-delà du terminal de Rafah parce que j'entendais parler d'autorisation des Israéliens. Finalement, il n'y a que les Egyptiens à Rafah, et de l'autre côté rien, pas un seul uniforme.
Vous avez rejoint les structures de santé palestiniennes immédiatement ?
On est montés dans une ambulance, on a fait 40 km et on est arrivés à l'hôpital de Khan Younès. J'ai été d'emblée très impressionné par le niveau d'organisation de nos confrères palestiniens. En voyant que j'étais spécialisé en médecine des catastrophes, le directeur de l'hôpital a préféré m'envoyer à l'hôpital Al Shifa. Mais il n'était pas simple d'accéder à Ghaza-ville parce qu'il y avait des chars et des blindés israéliens tout autour. Nous avons négocié notre entrée grâce au CICR et le Croissant-Rouge palestinien. Au bout de trois heures d'attente, nous sommes entrés avec un convoi de 13 ambulances.
Quelle était votre fonction à l'hôpital Al Shifa ?
Dès qu'on est arrivés, on a été reçus par le staff médical et administratif de l'hôpital Al Shifa.Nous avons fait le tour des services. J'ai pris mes quartiers dans l'hôpital. C'est là que j'ai logé tout au long de mon séjour. J'ai dormi à peine deux heures. Le lendemain, le directeur de l'hôpital m'a chargé de diriger le service des urgences tandis que le docteur Al Khalili a été orienté vers le bloc opératoire. On travaillait 24 heures sur 24, quasiment sans relâche.
Peut-on avoir une idée du nombre de victimes que vous receviez à l'hôpital ?
C'est un hôpital conçu pour recevoir 400 personnes et il y avait plus de 1000 blessés. Il y avait en moyenne 70 à 80 victimes par jour, dont environ 20% de décès. Je peux vous dire, puisque j'étais à l'accueil des urgences, que sur le nombre élevé de victimes que nous avons reçus, 90% étaient des civils. Pour ça, je suis prêt à témoigner devant tous les tribunaux.
Quels étaient les types de blessures dont souffraient les victimes ?
Il faut dire qu'il était rare de recevoir des victimes atteintes de balles. Les hélicoptères Apache lançaient des missiles qui explosaient à 50 cm au-dessus du sol et provoquaient des arrachements des membres inférieurs. Au bloc opératoire, c'était l'usine. Il y a cinq salles d'opération, mais elles ne suffisaient pas. Parfois, il y avait deux blessés dans une même salle, et quelquefois, on entamait l'opération dans le couloir en attendant que l'autre sorte.
Avez-vous constaté des symptômes relatifs à l'utilisation d'armes non conventionnelles comme les bombes au phosphore blanc ?
Effectivement. Certaines victimes présentaient des lésions étranges, des brûlures au 2e et au 3e degrés. Et quand on gratte la lésion, il y a une fumée blanche qui sort et qui sent l'ail. Quand on fait une incision sur les cadavres, il y a aussi de la fumée qui se dégage au contact de l'air. Chez certains blessés, quand on leur ouvre l'abdomen pour faire une laparotomie, le même phénomène se répète. Cela prouve qu'incontestablement, un produit chimique a été utilisé. Comme nous n'avions pas d'expérience pour ce type de blessures, nous sommes revenus à la littérature médicale. Avant, les gens utilisaient de l'eau et cela ne faisait qu'empirer les choses. Heureusement qu'il y avait internet à la direction générale et en effectuant une recherche, il était recommandé d'utiliser le bicarbonate de sodium. J'en ai informé le personnel médical et administratif de l'hôpital Al Shifa qui ont été rapides à réagir. Nous avons ramené des pulvérisateurs qu'on a remplis de bicarbonate de sodium et on les a dispatchés dans tous les services. On a également informé tous les hôpitaux ainsi que la population.
Concernant la vie quotidienne à Ghaza, il y a certainement des images qui ont particulièrement retenu votre attention…
J'ai vraiment été impressionné par le courage du peuple palestinien. Leur moral était bon, même très bon et j'avoue que le mental de fer des Palestiniens m'a surpris. Par rapport aux images que je voyais sur Al Jazeera, je me disais que les gens étaient détruits là-bas, mais quand je les ai vus de près, j'ai constaté tout le contraire. Ils ont un moral d'acier. A telle enseigne que ce sont eux qui nous consolaient. Par exemple, l'une des images qui m'a le plus frappé, c'était la réaction des familles quand on leur annonçait un décès. Elles disaient : « Al hamdoulillah istashehad ! » (Louange à Dieu, il est mort en martyr). Autre fait : un jour, nous avons reçu cinq jeunes combattants brûlés au phosphore. Deux heures après qu'on les ait soignés, ils rigolaient. « Goutlak ya Basssam, le missile venait vers nous » se marraient-ils comme si de rien n'était. A un moment donné, l'un de ces jeunes m'a lancé : « Dieu ne m'aime pas. » Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a répondu : « Parce qu'il ne m'a pas pris en martyr. » Je dois citer aussi l'attitude pleine de dignité du directeur de l'hôpital qui a tenu à être présent à notre arrivée. J'ai appris qu'il avait perdu ses deux fils deux jours auparavant. On lui a demandé de se reposer, il nous a rétorqué : « Al Hamdoulillah, mes fils sont des martyrs. Maintenant, il y a des blessés dans cet hôpital qui ont besoin de nous et mon devoir est de les aider. » Et il est resté mobilisé 24 heures avec nous.
L'hôpital Al Shifa n'a pas été touché par les bombardements ?
Non. Par contre, ils ont touché tout un étage de l'hôpital Al Qods. Il faut dire que les dernières 48 heures avant le cessez-le-feu étaient un calvaire. Ils bombardaient n'importe comment, n'importe où. Une fois, un missile a atteint un immeuble et neuf jeunes pompiers sont allés éteindre l'incendie qui s'est déclaré dans l'immeuble. Un autre missile les a pris pour cible si bien que six d'entre eux ont été amputés des deux membres inférieurs.
A aucun moment vous n'avez eu peur ?
Jamais. On était convaincus de ce qu'on faisait. Je me suis même préparé à l'idée que si les Israéliens arrivaient à pénétrer à Ghaza et qu'ils envahissaient l'hôpital Al Shifa, j'enlèverais ma blouse de médecin et les combattrais avec un fusil. D'ailleurs, mes amis palestiniens me disaient que si les Israéliens m'attrapaient, ils m'emmèneraient directement à Guantanamo.
Pour vous, c'est une victoire de la résistance palestinienne, ne serait-ce que sur le plan moral et psychologique...
C'est une victoire réelle de la résistance palestinienne. En définitive, les combattants, c'est tout le peuple palestinien. Ainsi, à l'hôpital, il y avait des infirmiers, des employés qui faisaient pleinement leurs 24 heures de service, ensuit, ils prenaient les armes et allaient défendre leur quartier. Tout le monde était donc mobilisé. Je dirais que c'est une défaite de l'armée israélienne puisqu'ils n'ont pas réussi à avancer d'un iota dans la ville de Ghaza. Dès le premier jour de mon arrivée, j'ai été témoin d'une scène où une colonne de soldats israéliens grimés à la Rambo avançaient en roulant des mécaniques. Ils se sont introduits dans un quartier. Soudain, un combattant palestinien est sorti d'une maison et s'est fait exploser. Cinq soldats israéliens sont morts sur le coup.
Quelle sera votre prochaine mission ? Comptez-vous retourner à Ghaza ?
Je vais effectivement revenir dans une semaine à El Ariche pour retourner à Ghaza. Là, je rentre pour voir mon fils Mohamed Zohir qui me manque ainsi que ma famille. Je suis conseiller du secrétariat général de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en matière de gestion des catastrophes. J'ai été désigné dès le premier jour du cessez-le-feu pour diriger les opérations de secours à Ghaza. Ma mission est de coordonner les aides humanitaires, les recevoir, les trier et les envoyer en fonction des priorités. Ma deuxième mission est de coordonner l'évacuation des blessés de la bande de Ghaza vers l'Egypte ou d'autres pays. La troisième est de nous préparer à recevoir éventuellement un exode massif de la population et d'installer à cet effet un centre d'hébergement d'urgence à Rafah. Il faut savoir également qu'une équipe de 15 psychologues algériens va rejoindre Ghaza prochainement pour venir en aide aux enfants palestiniens qui ont besoin de soutien psychologique. Pour le reste, je ne m'en fais pas pour nos frères palestiniens : j'ai laissé un peuple debout à Ghaza.


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