L�Alg�rie importe annuellement 200 000 micro-ordinateurs. Le pays, cependant, n�est pas � la page en mati�re de production de l�information sur le NET. Pis, en mati�re de production de contenus informatiques, c�est carr�ment le d�sert. Le forum d�El Moudjahid a fourni, hier, l�opportunit� � trois sp�cialistes dans les technologies de l�information pour dire cette am�re r�alit�. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Le pr�sident du conseil d�administration de Gecos, M. Graar, le secr�taire g�n�ral de la Soci�t� des technologies de l�information, M. Sa�di, et le pr�sident de l�association des provideurs alg�riens, M. Hamzaoui, sont unanimement d�avis � dire que la fracture num�rique entre l�Alg�rie et les pays ma�trisant la nouvelle technologie est plus large que suppos�e jusque-l�. L�Alg�rie reste � la tra�ne des pays producteurs de contenus informatiques. Un concours international r�compensant les meilleurs contenus et qui a vu la participation de tous les pays du monde, r�v�lent-ils, a mis � nu le retard alg�rien. Y compris par rapport aux pays arabes. Puisque trois pays arabes ont �t� prim�s lors de ce concours international. �En Alg�rie, c�est le d�sert�, avoue M. Hamzaoui. Il est dans le vrai. La production des silos de l�information est insignifiante. Normal. La technologie de l�information ne peut se d�velopper que dans un environnement et un march� concurrentiels et transparents. Cette affirmation est du pr�sident du conseil d�administration de Gecos qui sugg�re, par ailleurs, la mise en place d�une instance de r�gulation, ne serait-ce que pour que l�interconnexion soit �valu�e au co�t r�el. Selon lui, L�ARTP a failli � sa mission de r�gulation, n�intervenant que relativement au GSM. �L�ARTP s�est d�clar�e incomp�tente par rapport � la saisine de l�Ipat�, informe M. Hamzaoui qui estime n�cessaire aujourd�hui la restructuration d�Alg�rie T�l�com. Ce dernier ne comprend pas, par ailleurs, que les autorit�s pr�parent un texte de loi pour lutter contre la cybercriminalit� alors que jusqu�ici aucun cas n�a �t� enregistr�. Pour le secr�taire g�n�ral de la Soci�t� g�n�rale des techniques de l�information, c�est toute l�approche gouvernementale qu�il faille repenser pour r�ussir � se mettre au diapason des pays avanc�s. �Il faut d�abord d�finir les projets, pr�parer les contenus avant de passer � l�acquisition du mat�riel�, dit-il. Il y a dans son propos une d�nonciation de ce qui se fait actuellement : l�Alg�rie ach�te du mat�riel alors qu�elle n�a pas d�velopp� au pr�alable des projets. En Alg�rie, il y a environ un million de PC. Les entreprises et les administrations en d�tiennent les 90%. La r�duction de la fracture num�rique entre le Nord et le Sud passe d�abord par une r�duction de la m�me fracture au sein du m�me pays. L�op�ration Ousratic participe- t-elle d�une strat�gie � m�me de r�duire la fracture num�rique entre les couches de la soci�t� alg�rienne ? Le pr�sident de l�association des provideurs alg�riens doute. �Avec l�op�ration, le prix du microordinateur ne va pas baisser. De plus, l�Alg�rie a mal n�goci� le contrat d�acquisition du mat�riel informatique. L�Alg�rie a pay� 85 dollars le logiciel Microsoft incorpor� aux PC. C�est excessivement cher�, a-t-il avou�.