Quand vous p�n�trez au centre-ville de Tlemcen, tout vous semble parfait, ou presque. L��tat des routes, la propret� des lieux publics, enfin tout ce qui est �visitable�. Cependant, la banlieue ouest du chef-lieu de wilaya ne semble pas jouir des m�mes avantages que le centre-ville. Les 400 familles r�sidant au camp de Tir dans la commune de Mansourah vivent un v�ritable calvaire. Cette nouvelle cit� � l�extr�mit� de la da�ra est dans l�isolement le plus complet, faute de moyens de transport qui ne font pas d�faut ailleurs. Les propri�taires des bus priv�s desservent toutes les lignes, mais refusent de prendre les passagers de la cit� des 70 Logements situ�e au fond de Boudjmil. A partir du terminus au niveau des 400 Logements, il faut faire le reste du chemin � pied, en empruntant une piste qui se transforme en un v�ritable bourbier au moindre orage. Les personnes �g�es ou handicap�es ne doivent leur salut qu�� l�autostop. Pendant le cycle scolaire, le probl�me des transports se pose avec acuit� aux lyc�ens et �coliers (en mati�re de solidarit�. M. Ould Abbas doit peut-�tre visiter les lieux). La principale cause de cet isolement reste l��tat des routes, bien entendu. Encore une fois, le probl�me de la banlieue se pose. Et on doit comprendre une fois pour toutes qu�on ne confie pas la gestion des banlieues � n�importe qui. En hiver c�est un v�ritable bourbier. L��clairage public est aussi inexistant. A partir de 20 h, la cit� tout enti�re plonge dans l�obscurit�, un v�ritable couvre-feu. Tout le monde rentre t�t, car les lieux ne sont pas s�rs et personne n�ose s�aventurer dehors m�me en cas d�urgence. Malgr� les efforts d�ploy�s ces derniers temps par les services de s�curit�, �lus et responsables se doivent de r�pondre aux besoins des citoyens de la banlieue qui, souvent, ne sont pas les priorit�s des communes et des da�ras. L�autre corv�e, la bouteille de gaz, qu�on doit porter ou tra�ner jusqu�au premier arr�t de bus distant d�un kilom�tre de la cit�. Et dire que le r�seau du gaz naturel existe. D�ailleurs, certains foyers en sont m�me aliment�s. Les banlieusards ont droit � certaines commodit�s au m�me titre que les citadins. Peut-�tre, oublie-t-on que ce sont les banlieusards et les paysans qui votent en masse. Lors d�une inspection sur les lieux, le wali de Tlemcen a d�clar� : �Je ne permettrai pas l�existence de citoyens de second coll�ge, tout le monde doit b�n�ficier des fruits du d�veloppement.� Pour la r�alisation du plan 2004-2009, de grands chantiers sont ouverts (universit�, travaux hydrauliques, etc.). L�ex�cutif a inscrit dans son portefeuille de commande le probl�me de l�eau potable, eu �gard � la s�cheresse qui s�vit � l�extr�me ouest. Tlemcen sera aliment�e H24 d�s la fin de la r�alisation de la station de traitement de la vall�e de Sekkak.