Jadis les habitants du centre-ville de Tlemcen passaient leur week-end en famille au milieu des vestiges m�rinides de Mansourah. Les vastes champs d�oliviers et d�amandiers, qui s'�talaient � l�extr�me ouest de la ville offraient aux visiteurs un paysage f�erique, ceci pour l'agr�able ; c�t� utile, les sources naturelles de A�n-Mokdad, A�n-D�heb et beaucoup d�autres �taient pour les voyageurs vers le Grand- Sud de v�ritables oasis, les routiers s�y rafra�chissaient avant de continuer leur route. A cette �poque, Mansourah la prestigieuse avait m�me son festival annuel �Sons et lumi�res de Mansourah�. C��tait l��poque o� l�homme vivait en parfaite harmonie avec la nature, ils se prot�geaient mutuellement. Aujourd�hui, on a du mal � reconna�tre le paysage, qui faisait la fiert� de cette banlieue ouest. Les champs des cerisiers ont disparu, le minaret de Mansourah est sauv� de justesse, et ce, gr�ce � l��v�nement 2011, de gigantesques travaux sont en cours pour faire revivre cette esplanade historique. La plupart des sources naturelles ont disparu ; qui se souvient de A�n-D�heb, de A�n-Mazouta, de A�n-El-Khadem et de beaucoup d�autres points d�eau qui suffisaient largement � toute la population de Tlemcen, Mansourah et Chetouane ? Seule A�n-Mokdad continue � couler, d�fiant trois d�cennies de s�cheresse. Mansourah n�offre plus le calme et la s�r�nit� d�autrefois. Pour les amateurs d'�vasions champ�tres, la main de l�homme est pass�e par l�, le b�ton � l'aspect hideux a mis fin � ce petit bout de paradis. �rig�e en da�ra depuis le d�coupage des ann�es 1980, Mansourah est devenue sinistr�e, comme la plupart des banlieues. Mais le comble c�est que les routes secondaires et le camping municipal sont devenus de vrais d�potoirs et cela ne semble d�ranger personne � l�exception des vieux nostalgiques de Mansourah. Quand ont voit l��tat des routes qui m�nent vers Imama en passant par le campus universitaire, on a plut�t l�impression de traverser le d�sert de Gobi. Au d�but des ann�es 1990, certains responsables avaient cette pr�tention de faire de Mansourah la nouvelle ville de Tlemcen, c�est-�-dire Tlemcen II, on s�aper�oit aujourd�hui que c�est finalement une utopie de la part de ces m�mes responsables. Faites un tour du c�t� du champ de tir pour constater toute la gabegie et le laisser- aller des uns et des autres. Il y a � peine quelques mois, il a �t� proc�d� au rev�tement d�un important tron�on routier, le bitume a tout simplement disparu, les Chinois sont pass�es par l�� Ceci est valable pour les entreprises alg�riennes, r�cemment des travaux entam�s au niveau de la cit� Ha� El-Badr, pour le compte de la Sonelgaz ont eu des cons�quences d�sastreuses, les trottoirs ont tout simplement disparu. L�APC de Mansourah se doit de rappeler � l�ordre ces responsables qui demandent une autorisation de volerie... pour d�truire.