Ces derniers jours, le centre-ville de la capitale des Zianides est transform� en un gigantesque chantier. Tout le r�seau est en phase de renouvellement. Ce sont des milliards qui vont �tre inject�s dans cette op�ration d�embellissement. Il est vrai que la ville de Tlemcen est en pleine mue. Ceux qui n�ont pas mis les pieds � Tlemcen depuis un certain temps auront du mal � reconna�tre certains espaces, notamment du c�t� de Bab-Wahran o� les deux tunnels mis en service ont chang� tout un d�cor qui datait de 1840. Jusque-l�, rien d�anormal, et c�est plut�t rassurant de voir l�argent public servir � quelque chose. Toutefois, les responsables locaux doivent prendre en consid�ration le m�contentement et l�amertume justifi�s des citoyens de la banlieue ouest, qui se posent la question sur l�avenir de la p�riph�rie tlemc�nienne, qui, il faut le dire, ne fait l�objet d�aucun �gard. La banlieue ouest Cette zone urbaine cr��e au d�but des ann�es 1980 et dont certains voulaient en faire Tlemcen 2 est en r�alit� une banlieue livr�e � elle-m�me. A partir de la station El- Wahiani jusqu�aux confins des 400 logts du Champ de tir et des 500 Logts de Bouhanek, rien n�a �t� fait pour am�liorer les conditions de vie de ces banlieusards. Les routes qui m�nent vers ces cit�s-dortoirs se transforment en retenues collinaires en hiver. Franchement, peut-on encore appeler �a des routes ? Le tron�on qui passe au sud de la cit� militaire est un v�ritable bourbier et en continuant vers les 400 Logts, c�est encore pire. La commune de Mansourah tente tant bien que mal d�y rem�dier � cette situation, mais ce genre de travaux n�cessite des enveloppes cons�quentes et une planification au niveau de l�ex�cutif. Si des milliards ont �t� investis au centre-ville, les quartiers de la banlieue ouest ont droit aussi � un tant soit peu de modernisation. Faut-il rappeler que si le gaz de ville alimente de lointaines da�ras et des r�gions isol�es, les habitants de la cit� El-Habak, (lotissement de l�AFIT) continuent � se chauffer au butane. A d�faut de lancer des op�rations de bricolage, il faut une fois pour toutes, d�gager un plan pour cette banlieue ouest qui n�a pas b�n�fici� du moindre dinar depuis des ann�es. La seule op�ration entam�e, c��tait un rev�tement du tron�on qui passe pr�s du CFPA et qui, aujourd�hui ressemble � une piste, et dire que cela a co�t� un milliard de centimes. Les op�rations de grande envergure sont du ressort de la wilaya, car les enveloppes attribu�es aux communes ne peuvent satisfaire les besoins d�une population qui crie � l�injustice. Entre le centre-ville et la banlieue ouest il y a trois ou quatre d�cennies de retard. Faut-il rappeler qu�� partir de la station El-Wahiani, les cit�s de Bouhanek et de Champ de Tir sont d�sign�es sous un vocable assez triste, �la bande de Ghaza�.