Le FC Barcelone a repris sa marche en avant apr�s deux d�faites cons�cutives dans le Championnat d'Espagne de football en �crasant, samedi, � domicile le Betis S�ville (5-1) lors de la 24e journ�e. Ronaldinho, de retour apr�s deux matches de suspension, a marqu� et a �t� � l'origine de trois autres buts du Bar�a. Le club catalan a �t� bien aid� par le d�fenseur Melli, auteur d'un doubl� contre son camp, et par le gardien Doblas, coupable sur un coup franc du Ballon d'or 2005. Le gardien Victor Valdes, malheureux contre Valence (d�faite 1-0), a �t� � plusieurs reprises d�cisif, surtout face au remuant attaquant du Betis, Dani. L'entra�neur Frank Rijkaard, pour son 100e match de Liga sur le banc du Bar�a, totalise le meilleur pourcentage de victoires de l'histoire du Championnat d�Espagne : 63%. Le Bar�a, qui s'est signal� � son futur adversaire en 8e de finale de la Ligue des champions, Chelsea, poss�de toujours sept points d'avance sur le Real Madrid. Le club merengue a bien pr�par� la r�ception d�Arsenal mardi, en battant sans trembler Alav�s (3-0) au stade Santiago Bernabeu. Le Real, qui a obtenu sa sixi�me victoire cons�cutive en Liga, s'est empar� de la deuxi�me place avant le match de Valence sur le terrain de la Real Sociedad hier. Le capitaine Raul, absent depuis novembre 2005, a rejou�. Il est entr� � la 67� � la place de Baptista, venant ainsi renforcer le secteur offensif du Real � un moment opportun. Comme face � Saragosse en demi-finale retour de la Coupe d'Espagne (victoire 4-0 mais �limination au final), le Real Madrid a fait un d�but de match pied au plancher : deux buts au bout de 11 minutes. Guti a ouvert le score (6�) avant de servir parfaitement cinq minutes plus tard Julio Baptista dans la surface de r�paration pour ce qui allait �tre le 2e but madril�ne. Le Br�silien contr�lait le ballon de la t�te, ex�cutait dans la foul�e un retourn� acrobatique mais le ballon terminait sur le poteau. Son compatriote Robinho finissait le travail en fusillant le gardien d'Alav�s. Un autre Br�silien a assur� le succ�s du Real : Cicinho, auteur du dernier but du Real � la 78�, qui confirme sa rapide adaptation au sein de l'�quipe madril�ne. Le promu Alav�s �tait venu avec beaucoup d'ambitions au Bernabeu, avec une organisation � trois attaquants. Un syst�me voulu par le pr�sident Dimitri Piterman qui cumule sa fonction avec celle de manageur depuis l'�viction de Juan Carlos Oliva pour "insubordination". D�sormais, les choses sont claires � Alav�s: Piterman fait l'�quipe le week-end et l'Argentin Mario Luna, nomm� vendredi en remplacement d'Oliva, s'occupe des entra�nements en semaine. Samedi soir, Piterman n'a pas opt� pour la bonne formule. REAL MADRID Lopez Caro fait bosser les galactiques Juan Ramon Lopez Caro, propuls� entra�neur du Real Madrid fin 2005 apr�s la destitution de Vanderlei Luxemburgo, a obtenu des r�sultats probants en Liga en mettant les "stars" au travail et esp�re qu'il en sera de m�me en Ligue des champions de football, d�s demain contre Arsenal. En dehors de l'obstacle Saragosse en demi-finale aller de la Coupe d'Espagne (d�faite 1-6), Lopez Caro, surnomm� "le sergent", n'a pas � rougir de sa premi�re exp�rience d'entra�neur dans l'�lite. Dix journ�es de Championnat d'Espagne disput�es pour sept victoires, deux nuls et une d�faite. R�sultat : apr�s avoir �t� confirm� jusqu'� la fin de la saison, il s'impose comme un s�rieux candidat pour la suite. Son message est tr�s clair : travailler pour donner du plaisir � ceux qui soutiennent le club. "J'ai une grande responsabilit� par rapport aux supporters", relevait-il deux jours avant son premier match de Liga, � Malaga (2-0). "Je veux qu'ils prennent du plaisir en nous voyant et qu'ils aient � l'esprit que l'�quipe va se tuer � la t�che et tout donner sur le terrain. Nous voulons faire la meilleure �quipe du monde". Pour parvenir � ses fins, �le sergent� a d�cid� de rompre avec les entra�nements un peu "light" de Vanderlei Luxemburgo. De moins d'une heure et demie par jour les sessions d'entra�nement � terrain et gymnase � sont pass�es � deux bonnes heures quotidiennes. "Il a amen� de nouveau la confiance aux joueurs et aux supporteurs", d�clarait r�cemment David Beckham au journal Marca. "Nous travaillons dur lors de tous les entra�nements". A force de travail, Lopez Caro, 42 ans, avait r�ussi en 2005 � faire monter en 2e division le Real Madrid B apr�s avoir pris l'�quipe en mains en 2001. Pour son premier match � la t�te de l'�quipe premi�re, il avait connu le go�t amer de la d�faite (2-1), sur le terrain d'Olympiakos Le Pir�e en C1. Avec des circonstances att�nuantes : Casillas, Helguera, Salgado, Roberto Carlos, Pablo Garcia, Beckham, Zidane, Ronaldo (repos) et Guti (suspendu) �taient absents. Sans oublier que le Real �tait d�j� qualifi� pour les 8es. Lopez Caro est en train de r�ussir l� ou Jos� Antonio Camacho, d�missionnaire fin 2004, a �chou�. Lopez Caro fait travailler tout le monde, comme "El Macho", mais ne brime personne. Et n'h�site pas � prendre la d�fense des joueurs quand une d�faite cinglante survient. Comme ce fut le cas � Saragosse (1-6). "Je n'ai rien � dire � mes joueurs car ils ont montr� leur meilleure attitude. Je suis le principal responsable car je prends les d�cisions". Sa fa�on de diriger n'est pas sans rappeler Vicente del Bosque, le dernier entra�neur � avoir port� le Real au sommet de l'Espagne (deux Ligas) et de l'Europe (deux C1). Lopez Caro sait ce qu'il lui reste � faire s'il veut conserver son poste : gagner un titre. "S'il y parvient, qui va penser � un autre entra�neur?", interrogeait d�but f�vrier le pr�sident Florentino Perez. "Je suis s�r qu'il ne manquera pas de profiter de l'opportunit� que nous lui offrons". Mais au Real Madrid, un titre en fin de saison ne garantit pas forc�ment � un entra�neur de conserver son poste. Del Bosque, non reconduit apr�s avoir remport� la Liga en 2003, est bien plac� pour le savoir.