Le deuxi�me conseil ex�cutif de wilaya ouvert � la presse, le dimanche 23 avril, a �t� consacr� � un examen minutieux du secteur de l�hydraulique dans la wilaya de Tizi- Ouzou, qui conna�t, malgr� la disponibilit� des ressources hydriques, d�importants et s�rieux probl�mes d�alimentation en eau potable, notamment en saison estivale. C�est � juste titre donc que le dossier a �t� inscrit � l�ordre du jour du conseil ex�cutif � la veille de l�ouverture de la saison estivale qui intervient le 1er juin de chaque ann�e. Le littoral et les montagnes ainsi que le flan sud de la wilaya sont confront�s � de grandes difficult�s d�AEP plus encore que les plaines longeant la RN12 et l�oued Sebaou, renfermant, rappelons- le, la principale source d�approvisionnement de la wilaya s�rieusement menac�e par l�extraction effr�n�e des agr�gats et par les rejets des eaux us�es des localit�s situ�es aux alentours. Il fallait donc faire le bilan de l�existant, le point des contraintes et les perspectives inscrites � l�horizon de ce secteur extr�mement sensible aux yeux des citoyens qui souffrent de la soif en �t�, dans la plupart des cas, et m�me le reste de l�ann�e pour les r�gions de Tizi-Ghenif, Dra�-El-Mizan, Boghni et Ouadhias, au sud de la wilaya, Tigzirt, Azeffoun, Makouda au nord... le directeur de l'hydraulique a pr�sent� donc, avec brio, son secteur dans un expos� d�une heure et demie illustr� avec des tableaux et reportages audiovisuels et une masse impressionnante de chiffres portant sur les investissements consentis par l�Etat, sur les projets en cours de r�alisation ou en voie de lancement, sur les am�liorations obtenues ces derniers temps et celles qui sont attendues � la fin des travaux en cours. Il s�agit de la r�fection et du renforcement des r�seaux d�AEP et d�assainissement, de la r�alisation de forages, de stations de pompage et de refoulement, de r�servoirs de stockage, de captages et am�nagement de sources, de stations de traitement des eaux us�es et de dessalement d�eau de mer, notamment � Azeffoun et A�t-Chafa, du prolongement en mer de la conduite d�aspiration de celle d�j� en service � Tigzirt en vue d�atteindre sa pleine capacit�, du transfert d�eau du barrage de Taksebt vers l�ouest en direction d�Alger et vers l�est en direction d�Azazga, d�une part, et des eaux du barrage de Koudiat Asserdoun (wilaya de Bouira) vers les localit�s situ�es au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. Le tout destin�, il va sans dire, � augmenter consid�rablement la mobilisation des eaux de surface et souterrains et am�liorer la distribution au profit des m�nages. Auparavant, le directeur de l�hydraulique a fait une �valuation exhaustive des ressources, 96 millions de m3 sur lesquels 92 sont mobilis�s au niveau des barrages de Taksebt, Djebla, A�n-Zaou�a, Dra�-El-Mizan, des 83 retenues collinaires, des 121 sources et des 221 forages. L��valuation reprise ici succinctement sera compl�t�e par l�inventaire des installations �quipements en service. Au terme de l�expos� particuli�rement dense du DHW, les 21 chefs de da�ras interviendront pour signaler les insuffisances persistantes dans leurs circonscriptions administratives se faisant l��cho des pr�occupations et inqui�tudes des citoyens, notamment sur la pollution des sources et des rivi�res par les rejets des eaux us�es et des huileries, les risques pour la sant� publique qu�engendrent ces rejets sans bassins de d�cantation, la v�tust�, le sous-dimensionnement et le caract�re parfois partiel des r�seaux d�AEP et d�assainissement r�alis�s par les villages sans �tudes pr�alables... La plupart ont soulign� la mauvaise gestion de la distribution, des fuites importantes et durables, la n�cessit� de refaire les r�seaux datant de 20 ans sous-dimensionn�s et d�t�rior�s, de r�aliser des forages des captages et l�am�nagement de sources ainsi que des stations de traitement apparemment dont les projets essentiels seraient inscrits � leur insu � en croire les r�ponses du DHW. Malmen�e quelque peu par certains intervenants, l�ADE explique ses difficult�s par l��tendue des r�seaux d�adduction et de distribution et autres parties du patrimoine avec des moyens humains, mat�riels et financiers d�risoires, selon le directeur concern� qui signale 2 500 fuites au cours du 1er trimestre soulignant, par l�, la n�cessit� de r�nover le r�seau. Le chiffre d�affaires de l�ADE serait juste suffisant � couvrir la consommation d��nergie �lectrique n�cessit�e par la pompage et le refoulement gravitaire sur de grandes distances. De ce fait, le prix de revient du produit serait trois fois plus cher dans la wilaya que par ailleurs dans le pays, indique-t-il encore. Accentuant la pression sur l�ADE qui d�clare qu�il est anormal que ce soit la wilaya qui intervienne pour r�parer de grosses fuites qui ont dur� des mois, voire des ann�es, les pertes d�passent largement les 30% avanc�s. La disponibilit� du produit et les gros investissements consentis par l�Etat n�ont pas l�impact souhait� sur les citoyens, ajoute le wali qui insiste sur la n�cessit� d'�lever la qualit� de service et du produit. Il exige de l�ADE de prendre en charge la distribution dans la totalit� des communes, les citoyens paieront leur consommation lorsqu�ils recevront de l�eau au lieu de l�air dans les robinets. La source de vie ne doit pas devenir source de mort, dira le wali � propos des rejets � ciel ouvert qui polluent les rivi�res, les nappes, les sources et les retenues collinaires d�plorant les incoh�rences entre les r�seaux d�AEP et d�assainissement. Les huileries doivent se dot�es de bassins de d�cantation sous peine de fermeture et les pilleurs de sable qui d�t�riorent les forages, les conduites d�AEP et mettent en danger les ouvrages publics subiront les rigueurs de la loi, dira encore le wali qui annonce la reprise de tous les projets abandonn�s, la mise � niveau des r�seaux de distribution et la prise en charge des rejets par le recours aux fosses septiques et aux bassins de d�cantation. Pour terminer, il interpellera tous les responsables de secteurs dont le taux de consommation des cr�dits de paiement mis en place est jug�e insuffisant cherchant � savoir � quoi c�est d�, au non-lancement des projets ou au non-paiement des entreprises.