L�affectation de trois milliards de dinars pour le compte des 1 600 000 retrait�s conform�ment � l�article 43 de la loi 83-12 du 02 juillet 1983 tarde � voir le jour. Le d�partement du Travail et de la S�curit� sociale qui doit parapher la d�cision portant revalorisation des pensions de retraite conform�ment � ladite loi, n�a toujours pas donn� son accord � la grande d�ception des retrait�s. Ces derniers croyaient dur comme fer que cette revalorisation allait �tre annonc�e par les pouvoirs publics en ce 1er mai, f�te internationale du travail. En effet, l�article 43 de la loi 83 � 12 du 02 juillet 83 stipule que �les pensions et allocations de retraite sont revaloris�es avec effet au 1er mai de chaque ann�e par arr�t� du ministre charg� de la S�curit� sociale sur proposition du conseil d�administration de l�organisme de retraite. Cet arr�t� fixe ainsi le coefficient d�actualisation applicable aux salaires servant de base au calcul des nouvelles pensions et le coefficient de revalorisation applicable aux pensions et allocations d�j� liquid�es.� Il est � noter que le conseil d�administration de la Caisse nationale de retraite (CNR) avait inscrit lors de la derni�re r�union de son conseil d�administration la revalorisation des pensions au titre de l�ann�e 2006, d�o� le d�gagement d�une affectation de l�ordre de trois milliards de dinars au b�n�fice de 1 600 000 retrait�s. Aujourd�hui dans les milieux syndicaux de l�UGTA, d�une mani�re g�n�rale, et la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR), d�une mani�re particuli�re, on s�interroge sur le retard accus� par le d�partement du Travail et de la S�curit� sociale quant � la revalorisation des pensions de retraite. A ce propos, il est � rappeler que la r�solution g�n�rale adopt�e lors du 4e congr�s de la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s (FNTR) avait salu� la d�cision prise par le ministre du Travail et de la S�curit� sociale en 2005, et ce, � la veille de l�ouverture des travaux du congr�s de la FNTR de l�arr�t� portant revalorisation des pensions et rentes au taux propos� par le conseil d�administration de la CNR. Or, pour l�ann�e 2006, rien n�a filtr� sur la question, d�o� les interrogations �l�gitimes � soulev�es par le monde syndical des retrait�s. Ceci dit, on se demande si le retard pris par le d�partement du travail ne serait pas li� au fait que la F�d�ration nationale des travailleurs retrait�s ait exprim� son opposition au projet de loi portant cr�ation d�emplois � travers des all�gements fiscaux au profit des employeurs. Des cr�ations d�emplois financ�s en puisant dans la tr�sorerie de la Caisse nationale de ch�mage. Une situation que la FNTR avait d�nonc�e � travers la r�solution g�n�rale adopt�e par le 4e congr�s et dans laquelle la FNTR avait exprim� �sa vive inqui�tude sur la confusion qui a conduit petit � petit � des transformations de l�objet de la S�curit� sociale et par l�effacement progressif de toute fronti�re entre la solidarit� nationale qui rel�ve du champ de comp�tence et d�intervention de l�Etat et la solidarit� collective des travailleurs qui rel�ve du champ de comp�tence et d�intervention de la S�curit� sociale. C�est dans le prolongement de cette confusion entretenue que l�Etat a utilis� le syst�me de S�curit� sociale dans la r�alisation de ses objectifs socio�conomiques y compris pour amortir le choc en retour du programme d�ajustement structurel�. Abder Bettache