Le s�lectionneur de l'�quipe italienne de football, Marcello Lippi, a quitt� hier la Squadra Azzurra dans un concert de louanges, une revanche pour le "roi du coaching" qui a donn� � son pays une quatri�me Coupe du monde � laquelle peu de personnes croyaient il y a quelques semaines. "J'estime que ma mission � la t�te de l'�quipe nationale est achev�e". Ces quelques mots, diffus�s hier par la F�d�ration italienne de football, r�sument tout, un mois seulement apr�s le d�part en Allemagne d'une d�l�gation �clabouss�e jusqu'� son s�lectionneur par le scandale du Calcio. Lippi, 58 ans, s'en va apr�s deux ans sur le banc de la Nazionale, laissant derri�re lui un bilan de 17 victoires, 10 nuls et 2 d�faites, mais surtout, il l�gue � l'Italie le plus prestigieux des troph�es, une Coupe du monde remport�e dimanche soir � Berlin contre la France (1-1, 5 t.a.b. � 3). "Marcello Lippi m'avait communiqu� au cours du premier tour (du Mondial) (...) sa d�cision de quitter la t�te de l'�quipe � la fin de son contrat, quel que soit le r�sultat � la Coupe du monde", a confi� mercredi le vice-pr�sident de la F�d�ration, Giancarlo Abete. Louanges "Je continuerai d'entra�ner", a, pour sa part, l�ch� le s�lectionneur � des journalistes, en se rendant au chevet de l'ancien joueur de la Juventus Turin, Gianluca Pessotto, toujours hospitalis� en service de r�animation apr�s sa tentative de suicide le 27 juin dernier. Le successeur de Lippi n'a pas �t� annonc�, mais les m�dias italiens sp�culent depuis plusieurs jours sur son nom : Roberto Donadoni, Gianluca Vialli et Alberto Zaccheroni sont les plus souvent cit�s. Aujourd'hui, c'est dans un concert de louanges que l'homme de Viareggio (Toscane, centre) aux airs de Paul Newman, quitte la s�lection italienne. "Maintenant, nous ne pouvons que remercier l'homme et l'entra�neur Marcello Lippi pour le travail parfait qu'il a r�alis� et pour la mani�re avec laquelle il a g�r� l'�quipe dans des moments aussi difficiles", a r�agi sur son site Internet le capitaine de la Squadra Azzurra, Fabio Cannavaro (www.fabiocannavaro. it). Les moments difficiles, l'ancien entra�neur de la Juventus Turin (1994-2000, 2002-2004) et de l'Inter Milan (2000-01) les a surtout connus juste avant son d�part en Allemagne, quand certains r�clamaient sa d�mission apr�s sa mise en cause dans le scandale du Calcio. Pressions Lippi avait �t� entendu fin mai pendant plusieurs heures par le parquet de Rome, les magistrats cherchant � d�terminer s'il avait c�d� � des pressions de son ancien directeur g�n�ral � la Juve, Luciano Moggi, lors de ses choix de s�lectionneur. Soup�onn� d'avoir donn� la pr�f�rence � des "prot�g�s" de la GEA World, la soci�t� d'agents de joueurs dirig�e par Alessandro Moggi, fils de Luciano, Marcello Lippi n'a jamais d�menti les pressions, mais il a toujours r�fut� y avoir c�d�. La mise en examen pour "concurrence d�loyale" sur le march� des transferts de son fils travaillant pour la GEA World, Davide, avait resserr� l'�tau, et le commissaire extraordinaire Guido Rossi avait d� r�affirmer publiquement sa confiance � Lippi. Depuis, le s�lectionneur s'est tr�s souvent montr� d�terminant dans ses choix tactiques, mettant fin � la "mal�diction italienne" des tirs au but et donnant parfois � la "Nazionale" de surprenants aspects offensifs. Ainsi, cinq des douze buts italiens au Mondial ont �t� marqu�s par des rempla�ants, mais le coup de poker le plus abouti reste s�rement la prolongation de la demi-finale face � l'Allemagne, durant laquelle la Squadra Azzurra pr�t l'ascendant avec trois attaquants et un milieu offensif sur la pelouse, contre un seul attaquant en d�but de match.