Le lyc�e polyvalent Amar- Manseri d�A�t-Boumehdi, l�unique infrastructure du cycle secondaire � l��chelle de la da�ra de Ouacifs, a �t� paralys� tout r�cemment par une gr�ve g�n�rale, la premi�re du genre depuis un peu plus d�une ann�e. Ce d�brayage d�une journ�e d�cid� par les lyc�ens est une fa�on � eux de manifester leur solidarit� avec une dizaine de leurs camarades, recal�s de la derni�re session du baccalaur�at et auxquels l�administration de l��tablissement refuse la r�inscription ne serait-ce qu�en classe sp�ciale. Ces recal�s, n�s en 1986, affirment tout simplement �tre victimes de la hogra du premier responsable du lyc�e qui aurait appliqu� la politique de deux poids, deux mesures en reprenant des �l�ves plus �g�s qu�eux d�une ann�e alors que les places p�dagogiques sont disponibles. A l�appui de leur argumentaire, ils d�clarent avoir, pour leur majorit�, plus de neuf de moyenne annuelle et d�avoir rat� de peu leur bac sans avoir redoubler tout au long du cycle secondaire. De plus, diront-ils, pour ne prendre que l�exemple de la classe sp�ciale des sciences de la nature et de la vie, cette division ne comprend actuellement que 23 de leurs camarades. Ils poursuivront par dire avoir entam� moult d�marches m�me aupr�s de la Direction de l��ducation qui leur aurait donn� gain de cause. Mais le proviseur qui nous a aimablement re�u dans son bureau nous �talera une tout autre version. Une version appuy�e celle-ci de chiffes et de donn�es contredisant, on ne peut plus clairement, les assertions des �l�ves protestataires. M. Za�di nous d�clarera tout de go que ce sont les professeurs, � la fin de l�ann�e scolaire �coul�e, qui ont �tabli des crit�res bien d�finis pour le passage, le rep�chage ou l�exclusion des �l�ves. Entre autres facteurs sur la base desquels les enseignants ont men� leurs conseils des classes de terminale, celui de l��ge, de la moyenne annuelle et celle du bac, des places disponibles et, enfin, celui li� � la discipline de l��l�ve. Des crit�res auxquels une commission diligent�e r�cemment par la Direction de wilaya de l'�ducation n�a rien trouv� d�anormal. Fort malheureusement, � se fier � notre interlocuteur, ces �l�ves contestataires ne remplissent pas, pour chacun d�eux, au moins deux � trois de ces crit�res. �Nous n�allons tout de m�me pas reprendre un �l�ve qui a eu une moyenne g�n�rale au bac de 4,8 et une moyenne annuelle de 8,36 ou encore un �l�ve dont le dossier est sal� pour indiscipline et absent�isme ?� justifiera-til. Pour ce qui est des �l�ves n�s en 1985 qui ont �t� repris, le proviseur nous informera qu�il s�agit d'�l�ves de la toute nouvelle branche des langues �trang�res qui a n�cessit� cette mesure exceptionnelle surtout que les �l�ves ont eu une ann�e scolaire s�rieusement perturb�e avec notamment l�absence prolong�e d�enseignants et la difficult� pour eux d�assimiler les nouveaux programmes. Et pour preuve, cette fili�re a enregistr� le plus faible taux de r�ussite (32% � la session du bac de juin dernier). M. Za�di, comme bon nombre de professeurs apostroph�s, n�a pas manqu� de relever encore une fois l�absence caract�ris�e des parents d��l�ves car comment se fait-il, dira-t-il, qu�une poign�e d��l�ves notoirement connus pour leur indiscipline caract�ris�e ou encore leur absent�isme paralysent tout l'�tablissement ne seraitce qu�une journ�e, sous le fallacieux pr�texte d��tre victimes d�une injustice ?