Les coll�giens des deux �tablissements de la commune de Tidjelabine dans la da�ra du chef-lieu de la wilaya de Boumerd�s se sont affront�s � coups de pierres et de barres de fer donnant lieu � des sc�nes lamentables et d�une violence ahurissante pour l��ge de ces filles et gar�ons des deux coll�ges. Certains protagonistes sont �g�s � peine de 12 ans alors qu�ils pataugeaient dans la boue sous une pluie glaciale d�versa nt leur haine sur des gamins comme eux inconscients qu�ils pouvaient se causer mutuellement des blessures graves. Pendant que ces enfants s��changeaient des violences, aucun parent d��l�ve, ni enseignant ou responsable de l�acad�mie n��tait visible dans les alentours des deux CEM. Seuls le chef adjoint du chef du groupement et le capitaine de la compagnie de la gendarmerie de la da�ra et une poign�e de gendarmes de la brigade de Tidjelabine tentaient de contenir cette rage infantile. Des gamins du CEM Nouveau s�acharnaient sur le portail du CEM Emir- Abdelkader tandis que d�autres lan�aient des pierres en direction des vitres des classes. Au moment o� le P/APC, M. Boussa�di, et les �l�ments des services de l�ordre se sont d�plac�s en urgence vers le CEM Nouveau situ� plus loin mais sur le passage du CEM Emir-Abdelkader lequel est implant� � la p�riph�rie du centre-ville, le chauffeur d�une camionnette qui voulait forcer le barrage �rig� par les �l�ves � l�aide de grosses pierres, de la ferraille, des pneus et des troncs d�arbres br�l�s, a exhib� une arme � feu pour terroriser des centaines d�insurg�s qui se sont sauv�s dans l�anarchie. Pour les quelques adultes qui regardaient sid�r�s ces sc�nes, l�image d�une �cole en d�tresse a surgi brusquement. �Lorsque je regarde cet �tablissement j�ai l�impression que ce n�est plus une institution sacr�e qui prodigue le savoir et l�enseignement des valeurs de tol�rance, mais c�est l�image d�une maison de resurgissement�, se lamente un homme devant nous. Et pour cause, il a partag� avec nous une sc�ne qui en disait long sur les m�urs de ces �tablissements. Nous venons de s�parer deux adolescents qui se bagarraient puis l�un d�eux a ouvert son cartable pour sortir une marque chinoise et a tent� de massacrer son ennemi du jour. Ces affrontements ont commenc� dans la matin�e de ce mardi lorsque les �l�ves du CEM Nouveau ont �rig� l�obstacle d�crit plus haut pour protester contre l��tat de la route qui m�ne vers leur �tablissement. Incontestablement le passage par cette route n�est plus possible � pied. Les camions et les engins des entreprises ont transform� ce passage en v�ritable mar�cage. Donc au moment de la coupure de la route, les coll�giens du CEM Emir-Abdelkader n�ont pas admis que ce barrage soit dress� devant l�entr�e de leur �cole. Ils ont par cons�quent organis� une exp�dition punitive contre le CEM Nouveau. Pour se venger de l�affront qui leur a �t� fait ceux du CEM Nouveau ont ainsi r�pliqu� par cette attaque. Ce probl�me est n�, selon M. Boussa�di par la faute de la Sonelgaz, qui, d'apr�s lui, a refus� de d�placer 4 poteaux �lectriques permettant ainsi � l�entreprise des travaux publics de finaliser la partie de la route menant vers le coll�ge : �Nous avions accept� de payer cette facture sur le budget suppl�mentaire, mais cette soci�t� persistait dans son refus. Toutes les autorit�s �taient au courant de ce probl�me�, nous dit-il sans dissimuler sa col�re. Pour le premier magistrat de la commune de Tidjelabine qui compte, selon lui environ 20 000 habitants, ces deux �tablissements ne r�pondent pas aux normes requises : �Le CEM Emir- Abdelkader est un ancien bloc de logements am�nag�s en coll�ge, pour le second il a �t� construit dans l�urgence en pr�fabriqu� apr�s le tremblement de terre de 2003.� En tout �tat de cause, ceux qui ont v�cu cette demi-journ�e � Tidjelabine ne se font plus aucune illusion, l�Ecole alg�rienne sombre de jour en jour dans la d�tresse. Ce n�est pas des responsables qui scolarisent leur prog�niture dans des �tablissements �trangers qui les convaincront du contraire. Abachi L.