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Lettre ouverte � nos amis d�mocrates tent�s par les l�gislatives 2007
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 03 - 2007

L'Alg�rie vit une grave crise politique multiforme marqu�e essentiellement par :
- la perte de confiance et la rupture consomm�e entre gouvern�s et gouvernants ;
- la volont� du pouvoir pour la �standardisation� et �l'homog�n�isation� de la classe et de la vie politiques pour les fondre dans un m�me moule, avec un multipartisme de fa�ade soumis � un syst�me omnipotent ;
- une parodie de vie d�mocratique avec des partis, des associations, et des acteurs aux ordres, dont l'objectif assign� est le partage illusoire et d�risoire du pouvoir ;
- un verrouillage de plus en plus prononc� de la vie d�mocratique avec la restriction et la r�pression des libert�s ainsi que la r�duction de l'espace d�mocratique (vie syndicale autonome, vie associative...) ;
- le recul des partis, r�duits pour beaucoup au seul exercice de �recrutement � de candidats aux �lections ;
- le recours constant � la manipulation, allant jusqu'� encourager des congr�s parall�les au sein d'un m�me parti pour semer la division, la confusion et encourager des �courants r�formistes�, jetant le doute dans les esprits dans une opinion perplexe et d�sorient�e, recourant jusqu'� l'interdiction de congr�s de partis l�gaux ;
- le m�pris des pr�occupations fondamentales des citoyens frapp�s par une paup�risation, une mis�re et un ch�mage des plus criants malgr� l'embellie financi�re gr�ce aux p�tro - dollars ;
- le choix d�lib�r� pour une politique n�olib�rale o� bureaucratie et corruption inhibent toute relance �conomique s�rieuse, laissant le pays sous la d�pendance totale des hydrocarbures, sans aucune projection pour l'avenir des g�n�rations futures. Le pouvoir a ainsi r�duit le paysage politique � une image caricaturale avec :
- des chambres parlementaires r�duites � des institutions creuses et croupions, banales caisses de r�sonance et d'enregistrement, la politique de cooptation pr�valant au sommet celle du consensus � la base ; des journalistes et des chroniqueurs ont d�j� remarquablement qualifi� en des termes crus et percutants ces organes et la course effr�n�e aux �lections ;
- la bousculade pour des postes parlementaires par des opportunistes en mal de partage de miettes de la rente, n'h�sitant pas � changer sans �tat d'�me de parti, voire � s'inscrire sous la houlette d'ersatz de partis, qui ne se manifestent qu'au moment des rendez-vous �lectoraux, certains payant le prix fort pour leur candidature ;
- des alliances contre nature qui se dessinent, des dialogues qui s'annoncent et se profilent allant jusqu'� gommer l'histoire sanglante r�cente que le peuple alg�rien a v�cue ces derni�res ann�es ;
- des projets de rassemblements antinomiques sont inspir�s aux fins de diviser le camp des d�mocrates ;
- des partis � la recherche de candidats potentiels ayant de �l'�paisseur �, leur fussent-ils �trangers. Dans un tel contexte, aller aux �lections c'est :
- s'engager dans un leurre quand on sait, et on ne cessera jamais assez de le marteler, que le pouvoir ne donnera que des miettes et des strapontins ;
- plut�t qu'un compromis, c'est prendre le risque d'aller vers une compromission des plus dangereuses pour l'avenir de la d�mocratie, une compromission dont les effets pervers ont �t� d�j� v�rifi�s lors d'exp�riences malheureuses dans un pass� r�cent ;
- cautionner, malgr� soi, un syst�me et son mode de gouvernance man�uvriers � l'extr�me, et lui fournir l'alibi d�mocratique qu'il s'est toujours efforc� d'obtenir, un syst�me dont la seule pr�occupation est de perdurer et de se reproduire, comme nous l'avons affirm� � maintes reprises ;
- favoriser, malgr� tout, la division du camp d�mocratique que le pouvoir n'a eu et n'aura de cesse de provoquer par tous les moyens ;
- finalement, c'est tomber dans le pi�ge de la cr�dibilisation de l'alliance islamiste conservatrice au pouvoir et la conforter, car le r�sultat est in�luctablement connu d'avance, l'issue d�mocratique du scrutin �tant illusoire. Amis d�mocrates, il serait peu r�aliste de penser que le rapport des forces et l'ordre �tabli pourraient �tre chang�s de l'int�rieur. Il appara�t contradictoire, pour beaucoup de citoyens, de se battre pour les libert�s d�mocratiques et s'inscrire ou s'aligner en m�me temps sur le programme pr�sidentiel, ou bien d'avoir des vell�it�s de faire partie d'un gouvernement dont les actions r�pressives contre ces libert�s sont de notori�t� publique. Loin de vouloir s��riger en donneur de le�ons, notamment � des a�n�s et � ceux qui s�engag�rent bien avant moi dans le combat d�mocratique, amis d�mocrates, non, vous ne pouvez pas succomber � la tentation de la participation, non, vous ne devez pas aller � ces �lections en sachant que la fraude sera l� comme vous l'avez d�clar�, en sachant qu'une grande partie du camp d�mocratique sera absente et que l'opinion citoyenne, de fa�on g�n�rale, montre de jour en jour sa lassitude face � une campagne �lectorale artificielle et grotesque, et une indiff�rence totale � l'�gard de ces joutes. Dispers�s, aller vers ces urnes truqu�es d'avance serait faire fi des combats pass�s que vous avez men�s et remettre en question des convictions si ch�rement d�fendues et pay�es, et ceci au profit d'une banale figuration certaine, dans des institutions non repr�sentatives du peuple o� l'opposition ne sera s�rement que symbolique, voire une caution au syst�me. L'Histoire implacable restera le juge de nos actions et de nos engagements. Amis d�mocrates, mettons de c�t� les divergences secondaires du pass�, les querelles d�su�tes de prestige et de leadership ; agissons de concert pour rassembler toutes les forces de progr�s, comme vous l'avez souvent souhait�, rassemblons- nous ! C'est dans une union forte que nous r�ussirons � changer le rapport de force jusque-l� �tabli par un pouvoir qui ne cherche qu'� le maintenir co�te que co�te, par la roublardise, la tricherie, la manipulation et la corruption. La seule alternative, rappelons-le encore une fois, reste la constitution d'un front r�publicain d�mocratique fort et l'organisation d'�tats-g�n�raux r�publicains qu'un pacte national r�publicain scellera autour d'un projet de soci�t� tourn� vers la modernit� et le progr�s et pour une alternative d�mocratique authentique. Si cette alternative d�mocratique demeure l'objectif ultime pour le front r�publicain en vue de l'instauration d'un syst�me, d'une gouvernance et d'une vie r�ellement d�mocratiques, une �tape de transition d�mocratique pourrait �tre envisag�e afin de pr�parer cet aboutissement ultime, de fa�on � �viter toute approche irrationnelle ou aventuriste. Une transition (les espoirs suscit�s dans les ann�es 90 et 2004 furent malheureusement vite �touff�s dans l��uf) qui engagera des r�formes politiques profondes, avec notamment la mise en place d'institutions politiques d�mocratiques, repr�sentatives, des balises r�publicaines p�rennes, des r�formes �conomiques et sociales r�solues pour combattre la mis�re, le ch�mage, les in�galit�s, l'injustice sociale... pour la prise en charge effective des probl�mes de la jeunesse... pour la valorisation de la place et du r�le de la femme... Bref, une transition pour redonner confiance au peuple dans un Etat r�publicain et d�mocratique fort, un Etat qui prend en charge les pr�occupations des citoyens, une transition pour pr�parer les conditions objectives pour la r�ussite d'une v�ritable alternative d�mocratique �cartant de fa�on d�finitive tout despotisme et toute d�rive obscurantiste, et donner au peuple alg�rien sa souverainet� pleine et enti�re. Les jeunes, les femmes, tous les citoyens n'attendent que d'entrevoir les pr�mices d'un changement r�el pour reprendre espoir pour l'am�lioration de leurs conditions de vie dramatiques et insoutenables. Le premier geste dans cette direction, le premier signal fort capable de faire rena�tre cet espoir, sera le boycott de cette parodie d�mocratique, le boycott de cette mascarade �lectorale � laquelle se livrent les tenants du pouvoir dans le seul souci de maintenir le peuple asservi et d�poss�d� de ses pr�rogatives l�gitimes.
Alger, le 24 mars 2007
*Secr�taire g�n�ral du CCDR


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