En hommage � l�innocence et � la sensibilit� enfantines, les autorit�s judiciaires de la wilaya de B�ja�a ont organis�, lundi dernier, une conf�rence-d�bat, ayant pour th�me �Les droits de l�enfant dans la l�gislation alg�rienne�. Cette louable initiative, qui intervient � la veille de la c�l�bration de la Journ�e mondiale de l�enfance, a drain� une foule importante au palais de justice. La protection de l�enfance, les droits de l�enfant, les mesures l�gislatives et administratives sont autant de sujets abord�s par M. Lazizi, procureur g�n�ral pr�s la cour de B�ja�a, lors de cette manifestation juridico-culturelle, unique en son genre dans les annales de la juridiction locale. �D�sormais, l�enfant alg�rien pourra s�exprimer librement et dignement, et jouira de tous ses droits dans la soci�t�, ce droit est l�gif�r� par une loi, celle-ci initi�e � la demande du pr�sident de la R�publique�, dira d�embl�e le premier responsable du parquet de B�ja�a au parterre de personnalit�s pr�sentes � cette journ�e d�information. Le coup de starter de cette conf�rence � laquelle ont assist� beaucoup d�enfants des �coles et coll�ges de la ville, associations caritatives et autres personnalit�s locales a �t� donn� par le pr�sident de la cour, qui, dans une longue intervention, expliqua la convention des Nations unies et de l�Unicef portant sur les droits l�gitimes de l�enfant ratifi�e par 192 pays du monde dont l�Alg�rie. La convention, dira-t-il, ��nonce un large �ventail de dispositions qui englobent les droits et libert�s civils, le milieu familial, la sant� de base et le bien-�tre, l��ducation, les loisirs et les activit�s culturelles, ainsi que des mesures sp�ciales de protection�. L��motion a atteint son comble quand le procureur g�n�ral pr�s la cour de B�ja�a prit la parole avec des citations po�tiques sur l�enfance. Celui-ci dira qu��il est de notre devoir d��couter ces ch�rubins dans leur vie quotidienne et pourquoi pas les propulser � un haut niveau que leurs camarades occidentaux�. La conf�rence s�est ax�e sur plusieurs principes directeurs qui sousentendent l�ensemble des droits de l�enfant ; la non-discrimination ; l�int�r�t sup�rieur de l�enfant ; le droit � la survie et au d�veloppement et l�opinion de l�enfant. �Tous les enfants ont les m�mes droits de d�velopper leurs dons et leurs aptitudes dans toute la mesure de leurs potentialit�s. Ce principe s�applique � tous les enfants, dans toutes les situations, � toutes les �poques, partout dans notre pays�, dira M. Lazizi dans son intervention. Avant d�ajouter que �l�int�r�t sup�rieur de l�enfant doit �tre une consid�ration primordiale dans toute action ou d�cision qui le concerne et doit contribuer � �liminer la confusion entre des droits diff�rents�. Abordant le sujet sur les difficult�s que vivent les enfants africains, le conf�rencier estime qu�aujourd�hui, le r�ve d�un enfant africain diff�re totalement de celui d�un Europ�en : �L�Africain ne demande qu�� survivre face aux multiples fl�aux et aux difficult�s chaotiques que rencontrent leurs r�gimes. L�enfant africain est soumis � d�atroces situations, exploit� dans des conflits, des guerres...�, ajoutera-t-il dans son �lan. Par opinions de l�enfant, on entend que celui-ci doit avoir la possibilit� d��tre entendu et que ses opinions doivent �tre prises en consid�ration sur toutes les questions qui concernent ses droits, avait expliqu� le procureur g�n�ral � l�assistance. La convention relative aux droits de l�enfant a �t� pass�e en revue par le conf�rencier, citant plusieurs chapitres de celle-ci, avant d�entamer l�aspect juridique, abrog� par le minist�re de la Justice et garde des Sceaux. �Les parents et les adultes doivent respecter le code d�obligations contraignantes envers leurs enfants. Gr�ce aux nouvelles dispositions relatives � cet effet, les droits de l�enfant sont aujourd�hui le fer de lance de la lutte en faveur des droits de l�homme ; la soci�t� des adultes se doit de les garantir en tant qu�obligation l�gale, imp�rative morale et priorit� du d�veloppement�, explique M. Lazizi, avant d�ajouter : �Gare aux violences sexuelles sur les mineurs, gare aux d�passements et autres tortures touchant � la morale des enfants !� C�t� jurisprudence, selon l�orateur du parquet g�n�ral, l�enfant jouit de l�immunit� jusqu�� sa majorit� (18 ans, ndlr). Certains chapitres de loi ont �t� modifi�s par la tutelle cons�cutivement aux dol�ances de la convention internationale. Le droit de visite qui reste une obligation primordiale pour l��quilibre des enfants issus de divorces, l�article 330 du code de proc�dure civile relatif � la s�curit� de l�enfant, le monde du travail enfantin, la morale, les abus sexuels sur mineurs, la sant�, les loisirs et l��ducation sont autant de sujets trait�s par le procureur g�n�ral lors de cette journ�e culturelle. En ce qui concerne la l�gislation alg�rienne par rapport aux d�lits et autres crimes commis � l�encontre des mineurs de moins de 16 ans, le procureur g�n�ral dira que �le l�gislateur alg�rien punit doublement celui ou celle qui offre une quelconque drogue ou psychotropes � un mineur�. Des sanctions s�v�res sont pr�vues par la loi aux exploitants de mineurs, dans le cadre du travail au noir. Plusieurs exemples de ces d�passements ont �t� cit�s par l�orateur, aux exemples d�enfants travailleurs dans les caf�s, les restaurants, les transports et autre vente � la sauvette. �Les adultes sont avertis�, clamera le conf�rencier sous les applaudissements des dizaines d�enfants pr�sents dans la salle. A noter que la cour de B�ja�a, cons�cutivement aux journ�es mondiale et africaine de l�enfance, a �tabli un riche programme d�information, touchant toutes les couches sociales � travers ses tribunaux, en l�occurrence ceux de Sidi- A�ch, Akbou, Amizour et Kherrata. Les droits de l�enfant, le r�le des autorit�s judiciaires dans la protection de l�enfance, l�enfant et la loi alg�rienne sont autant de th�mes qui seront abord�s par les conf�renciers affili�s � la jurisprudence nationale.