�L�automobile, c�est notre plus ancien m�tier�, nous disait-il en pr�ambule de l�entretien qu�a bien voulu nous accorder Serge Gurvil, directeur g�n�ral de Diamal... Une tradition et un savoir-faire qui imposent aujourd�hui cette entreprise fran�aise comme label incontournable dans le march� alg�rien... Une gamme de v�hicules tr�s vari�e... Et des volumes qui augmentent en permanence... Un succ�s qui repose toutefois sur une d�marche empreinte de s�r�nit�... Le Soir Auto : La marque Chevrolet conna�t une progression continue de ses ventes. Est-ce que cela peut vous inspirer des engagements suppl�mentaires par rapport � votre client�le ? M. Serge Gurvil : Sans doute, mais permettez-moi toutefois de rappeler que nous n�avons cess� depuis le d�but de privil�gier les int�r�ts de la client�le alg�rienne qui nous fait confiance, par rapport aux exigences et recommandations des constructeurs que nous repr�sentons par contrat d�exclusivit�. Avec ces derniers, nous multiplions les n�gociations pour de meilleures conditions de garantie au profit du client, des d�lais de livraison raisonnables, une qualit� am�lior�e et adapt�e au pays, pour les v�hicules que nous commercialisons, etc. C�est vous dire surtout que n�avons pas attendu l��volution de nos volumes pour nous hisser � la hauteur des attentes de nos clients dont les exigences ont, du reste, beaucoup �volu� et gagn� en maturit� quand bien m�me, elles restent en de�� des standards internationaux que nous connaissons et ma�trisons pour les avoir pratiqu�s dans d�autres march�s. Notre d�marche ne consiste pas � satisfaire le client au moment de la vente uniquement, mais � pouvoir le faire sur l�ensemble des prestations que nous serons appel�s � lui fournir sur plusieurs ann�es � venir. Nos diff�rents services doivent imp�rativement s�adapter aux besoins du client qui aura � recourir � nos structures plus fr�quemment. Nous sommes engag�s sur la disponibilit� de la pi�ce de rechange d�origine � travers nos magasins et autres agents agr��s. Peut-on conna�tre les grands axes de votre d�veloppement en Alg�rie ? Il est important de savoir aujourd�hui que la priorit� chez Diamal, ce n�est pas le d�veloppement de nos capacit�s de vente, mais surtout l�am�lioration de la disponibilit� de nos produits. Certes, nous ne disposons pas pour l�heure de plan de red�ploiement significatif de notre r�seau d�j� pr�sent dans 27 villes, mais il est en revanche, permis � certains de nos agents agr��s de multiplier les points de vente et assurer ainsi un maillage de la soci�t� dans les diff�rentes r�gions du pays. Notre priorit�, c�est aussi, une meilleure prise en charge du client dans le domaine du service apr�s-vente, car c�est toujours un point critique de la relation clients. Nous devons anticiper le niveau d�attente de la client�le, diff�rent d�une marque � l�autre et former l�ensemble des collaborateurs � satisfaire ces aspirations. La qualit� du relationnel clients d�passe pour nous la qualit� technique du SAV. Le facteur humain est une dimension que nous voulons d�velopper pour que nos clients conservent leur enthousiasme. Des investissements financiers significatifs sont d�ploy�s pour moderniser et agrandir les installations. Le minist�re du Commerce a initi� des mesures concernant l�importation de la pi�ce de rechange, jug�es contraignantes par les concessionnaires. Qu�en est-il chez Diamal ? Il est �vident que les derni�res dispositions concernant l��tiquetage en arabe constituent un handicap s�rieux pour l�ensemble de la corporation. Les six mois de d�lais accord�s aux concessionnaires ne seront pas suffisants, certains constructeurs pouvant difficilement adapter leur dispositif pour un seul march�. L�urgence dans le secteur est plut�t l�arriv�e massive de la pi�ce de rechange contrefaite dangereuse pour la s�curit� et la vie du citoyen. Plus de 60% de la pi�ce de rechange disponible sur le march� alg�rien est contrefaite et se distingue par des prix de dumping pour le client peu soucieux de la qualit� et de la conformit� avec les instructions du constructeur. La priorit� pour les consommateurs nous semble �tre une lutte sans merci contre la contrefa�on, qui l�se tout le monde (y compris les pouvoirs publics). L��tiquetage en arabe pourrait tr�s bien �tre effectif chez les concessionnaires, la direction du commerce pourrait s�en assurer et v�rifier ainsi la disponibilit� de la pi�ce d�origine chez les concessionnaires. Vous ne semblez pas satisfait de l��volution actuelle de ce march� ? Le march� de l�automobile en Alg�rie, conna�t effectivement cette ann�e une progression tr�s importante comparativement � l�ann�e derni�re et suscite naturellement la satisfaction chez tous les concessionnaires. Les autorit�s ont favoris� le d�veloppement du march� automobile, ce qui est une bonne chose � tous points de vue. La taille du march� est coh�rente avec le poids de l�Alg�rie sur le continent africain. Nous en sommes fiers : mais la r�glementation, le r�seau routier, l�organisation de certains concessionnaires n�ont pas suivi. Les conditions d�un d�veloppement durable du march� ne sont donc pas encore r�unies, ce qui est un risque pour la profession. D�autant que cette euphorie laisse la porte ouverte � des opportunistes qui tirent les clients vers le bas, en travaillant en dessous des normes internationales que beaucoup de concessionnaires respectent. Une progression mieux disciplin�e organis�e profiterait aux pouvoirs publics, aux clients et aux professionnels de la distribution automobile. Vous ne pensez pas que le manque de disponibilit� de v�hicule peut � terme influer sur le choix du client ? Il est tout � fait clair que le choix du client est souvent conditionn� �galement par la disponibilit� du v�hicule. C�est la raison pour laquelle nous maintenons une pression permanente sur le constructeur, afin de pouvoir assurer la disponibilit� de certains produits tr�s demand�s par la client�le notamment le Chevrolet Aveo dont nous souhaitons r�duire encore les d�lais de livraison. GM (Chevrolet) appr�cie l�enthousiasme de la client�le alg�rienne et le travail d�ploy� par Diamal. Notre march� suscite chez le constructeur un int�r�t et un focus bien l�gitimes. Son organisation en charge de la r�gion Afrique est renforc�e pour accompagner le d�veloppement sur les principaux march�s. Notre partenariat est payant et tr�s porteur pour les ann�es � venir. Quelles seraient les nouveaut�s attendues avant la fin de l�ann�e ? Pour Chevrolet, nous esp�rons lancer au cours du dernier trimestre de l�ann�e en cours du nouveau Captiva 4x4 avec motorisation diesel, alors que la gamme am�ricaine se renforcera du nouveau Trail Blazer et Tahoe. Il est aussi attendu la commercialisation prochaine d�une nouvelle berline familiale Suzuki. Le label Diamal, se confond aujourd�hui avec les marques que vous commercialisez. Pouvez-vous nous parler de votre exp�rience de multimarque, dont vous �tes l�un des pionniers en Alg�rie ? Le multimarque est une tradition chez le groupe CFAO. Et l�automobile est notre plus ancien m�tier. En Alg�rie, cette exp�rience s�est fructifi�e encore davantage. Nous avons d�s le d�but mis notre savoir-faire au service des clients alg�riens et du d�veloppement harmonieux de nos marques qui ont toutes r�ussi. Par ailleurs, nous sommes satisfaits aujourd�hui de l��panouissement professionnel des cadres alg�riens, dont le niveau de qualification et d�engagement ont atteint un seuil tr�s appr�ciable. Leurs aptitudes de gestion et de management des �quipes sont d�un apport d�terminant pour Diamal.