Le 25 juillet 2004, le stade Nacional de Lima accueillait l'Argentine et le Br�sil � l'occasion de la finale de la Copa America organis�e par le P�rou. Les Albicelestes, larges vainqueurs de la Colombie en demi-finales, �taient les favoris tout d�sign�s face � une Sele��o priv�e de ses stars qui avait pein� pour �carter l'Uruguay aux tirs au but. Le match s'�tait d'ailleurs d�roul� conform�ment aux pr�visions, avec une Argentine tr�s sup�rieure qui avait men� par deux fois au score. Malgr� cette domination, le Br�sil s'�tait accroch�, �galisant juste avant la pause, puis � la limite du temps r�glementaire. Ce but en pivot d'Adriano allait porter un coup fatal � l'�quipe de Marcelo Bielsa, qui devait finalement s'incliner aux tirs au but. Sous les ordres de Carlos Alberto Parreira, la Sele��o obtenait ainsi son troisi�me titre continental en quatre �ditions. Cette rencontre, tous les acteurs et supporters s'en rappelleront sans doute dimanche prochain, lorsque les deux g�ants de la Conmebol se retrouveront dans une nouvelle finale de la Copa America. Le th��tre sera cette fois le stade Pachencho Romero de la ville de Maracaibo (Venezuela). Quant au champion, il s'assurera une place � la Coupe des Conf�d�rations de la FIFA, Afrique du sud 2009. Favoris, les Argentins ? Comme il y a trois ans, le favori de tous les observateurs est encore l'Argentine. �Leur jeu collectif est plus rod�, ils jouent davantage en �quipe. Bref, les favoris, c'est plut�t eux�, estime le d�fenseur central Juan, auteur du penalty d�cisif en 2004. �Mais �a ne veut pas dire grand-chose, parce que ce r�le peut �tre difficile � g�rer. �a devrait �tre un match tr�s �quilibr� entre deux �quipes qui se respectent�, ajoute le Romain. Maicon, Julio Baptista, Vagner Love et Diego, aujourd'hui au Venezuela, int�graient d�j� l'effectif vainqueur au P�rou. �Moi, ces affaires de favoris, j'en suis revenu. Il y a trois ans, tout le monde disait qu'on ne pouvait pas perdre et c'est le Br�sil qui est reparti avec la coupe. Ce que je sais, en revanche, c'est que si nous jouons aussi bien que lors des matches pr�c�dents, nous avons des chances de nous imposer. C'est tout ce qui m'importe�, r�torque Gabriel Heinze, qui avait rat� sa tentative � Lima et qui ne l'a visiblement pas dig�r�. Javier Zanetti, Roberto Abbondanzieri, Roberto Ayala, Javier Mascherano, Luis Gonz�lez et Carlos T�vez tenteront eux aussi de prendre leur revanche. Que disent les statistiques ? Dans le cadre de la Copa America, les deux voisins se sont affront�s � 31 reprises, avec 15 succ�s pour les Argentins (52 buts inscrits), huit pour le Br�sil (35 buts inscrits) et huit matches nuls. Depuis 1993, ann�e o� la comp�tition est pass�e � 12 �quipes, les Albicelestes n'ont plus r�ussi � battre les Auriverdes, qui, eux, y sont parvenus en 1999 sur le score de 2-1. Outre celle de 2004, deux autres rencontres se sont d�cid�es depuis le point de penalty, les deux fois en quarts de finale. L'Argentine a enlev� celle de 1993, tandis que le Br�sil est sorti vainqueur en 1995. Robinho contre la bande � Riquelme �Heureusement qu'il y a Robinho !�, s'est exclam�e en maintes occasions la presse br�silienne depuis le d�but de l'�preuve. Il faut dire que malgr� les d�clarations de Dunga ou du principal int�ress�, c'est bien le jeune attaquant madril�ne qui tient la baraque auriverde. Avec ses six buts, soit la moiti� des buts de la Sele��o, Robinho domine le classement des buteurs et incarne les espoirs des torcedores. C�t� argentin, la plupart des louanges sont adress�es � Juan Roman Riquelme, tr�s bon � la baguette, ce qui est une habitude, mais surtout tr�s efficace � la finition. Le joueur de Boca Juniors a inscrit en effet cinq des seize buts albicelestes. �Ce qui m'int�resse, c'est l'�quipe, pas mes buts. Notre objectif, c'est de gagner cette Copa Am�rica ; je ne suis pas l� pour tirer la couverture � moi�, souligne Romy. Autour de Riquelme, les solutions sont pour le moins nombreuses : Lionel Messi, Carlos T�vez, Juan Sebastian Veron, Hernan Crespo... M�me Javier Mascherano, milieu r�cup�rateur normalement abonn� � des t�ches obscures, s'est distingu� en signant deux buts. �Le danger ne viendra pas seulement de Riquelme et de Messi, mais de toute l'�quipe. Mais �a ne nous fait pas peur, parce que nous avons nous aussi des joueurs qui �voluent dans les meilleurs clubs du monde. Nous avons les moyens de remporter ce titre�, assure Julio Baptista. Baptista, l'un de ceux qui progresse au fil de l'�preuve (deux buts lors des deux derniers matches), conclut : �Si nous remportons cette finale, on reparlera sans doute de la grande �quipe d'Argentine, mais l'histoire ne retiendra que la victoire du Br�sil�.