�Plus de 33 000 accidents suite � une chute de hauteur ont �t� enregistr�s entre 2002 et 2006 dont le quart dans la branche du b�timent, travaux publics et habitat (BTPH)�, a indiqu� Bachir Meza�che, cadre � la Direction de la pr�vention de la Caisse nationale d�assurance sociale (Cnas). Lotfi M�rad- Alger (Le Soir) - Intervenant hier au s�minaire sur la pr�vention des chutes de hauteur dans le BTPH, organis� � Alger par l�Organisme de pr�vention des risques professionnels dans les activit�s du BTPH (Oprebatph), le repr�sentant de la Cnas a pr�cis� que durant cette m�me p�riode les chutes sur les chantiers ont caus� plus de 800 d�c�s dont 429 dans la branche du BTPH. Ces accidents au-del� de leur co�t direct estim� � plus de d�un milliard de dinars en indemnisations annuelles, sont surtout des drames pour la famille de la victime qui d�c�de ou qui se retrouve invalide � vie. D�o� l�importance de mettre en place les moyens ad�quats pour �viter leur survenue. �R�aliser un projet avec z�ro accident� est donc un objectif que devrait se fixer toute entreprise responsable. Cependant, force est de constater que rares sont celles qui respectent la r�glementation en mati�re de pr�vention des risques professionnels r�gie par les lois 91-05 relative aux mesures applicables en mati�re d�hygi�ne et de s�curit� et 05-12 relative aux conditions de travail. Pour pallier ce manque, Messaoud Talaouanou, chef du service formation � l�Oprebatph pr�conise la mise en place, au niveau de chaque entreprise, d�un service ou d�un d�partement d�di� exclusivement � la s�curit�. �L�organisation de la s�curit� des chantiers doit �tre confi�e � des professionnels�, pr�cise-t-il. �M�me si certaines entreprises respectent quelques r�gles �l�mentaires de s�curit�, il reste beaucoup � faire en mati�re de pr�vention des risques professionnels sur les chantiers�, note pour sa part, Rabah Sa�bi, inspecteur divisionnaire � l�Inspection g�n�rale du travail. Des manquements � la l�gislation du travail exacerb�s par l�ampleur du fl�au du travail au noir plus particuli�rement dans le secteur priv�. Pas de d�claration � la S�curit� sociale, absence de prise en charge du volet li� � la s�curit� au niveau des chantier, ainsi que l�absence d��quipement individuel de protection sont, entre autres, les infractions les plus relev�es par les inspecteurs � chacune de leur sortie sur le terrain. Si les statistiques de la Cnas rel�vent 450 000 personnes employ�es dans le secteur du BTPH, le nombre de travailleurs non d�clar�s demeurent tr�s �lev�. Mais dans le contexte alg�rien, la probl�matique du risque en milieu professionnel quel qu�il soit prend une dimension socio�conomique. En effet, en l�absence de loi qui prot�ge le travailleur, ce dernier se voit oblig�, au risque de se retrouver au ch�mage, d�accepter des conditions de travail pr�caires et dangereuses. Un vide juridique que les pouvoirs publics comptent combler puisqu�une nouvelle l�gislation est en cours d��laboration qui donne la possibilit� � l�employ� de refuser de travailler dans des conditions � risque. Un autre projet, celui-ci relatif au d�lai de d�claration des travailleurs � la S�curit� sociale qui sera ramen� de 10 jours � 48 heures est �galement en phase de r�flexion. En attendant que l�Etat daigne s�vir pour faire respecter la loi quant � la protection des travailleurs des risques professionnels, ces derniers continuent d�accomplir leurs missions parfois au p�ril de leur vie.