C�est le statu quo chez la SNTF. Alors que la gr�ve des cheminots se poursuit pour la deuxi�me semaine, paralysant enti�rement les activit�s du transport ferroviaire national, la direction g�n�rale s�est confin�e dans un mutisme total refusant de se prononcer sur ce d�brayage. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Hier, notre d�placement au niveau du si�ge de la direction g�n�rale dans le but d��tre re�u par un responsable de cette derni�re �tait vain. Ayant sollicit� une entrevue avec le premier responsable de cette entreprise, la secr�taire de ce dernier nous oriente vers le responsable des ressources humaines. Ce dernier, � son tour, n�a donn� aucune suite favorable � notre dol�ance, arguant �qu�il est en r�union avec le directeur g�n�ral�. Le cafouillage qui a dur� plus d�une demi-heure a pris fin, apr�s l�intervention d�un autre responsable, qui nous a inform� pour sa part que la �direction g�n�rale s�expliquera demain (Ndlr- aujourd�hui) sur cette gr�ve lors d�une rencontre avec les journalistes �. Pendant ce temps, le mouvement de gr�ve des cheminots se durcit, provoquant ainsi pour la deuxi�me semaine cons�cutive un arr�t total des activit�s ferroviaires. Le fait nouveau dans ce d�brayage est que le mouvement de protestation s�est �largi en touchant depuis mardi dernier toutes les structures ferroviaires de la SNTF. En effet, que ce soit � Oran ou � Constantine, la solidarit� ouvri�re avec les gr�vistes de la r�gion du Centre n�a pas tard� � voir le jour. Les informations en notre possession font �tat d�une large adh�sion des conducteurs et des aides conducteurs des r�gions de l�ouest et de l�est du pays au mot d�ordre de gr�ve lanc� par les travailleurs de la r�gion du Centre. Ceci �tant, les travailleurs-gr�vistes refusent de reprendre le travail, �tant que la direction ne donne pas de garantie quant � l'aboutissement de leurs revendications �. �C�est un droit l�gitime que nous revendiquons et la balle se trouve dans le camp de la direction g�n�rale. La cl� de d�nouement de la crise se trouve chez l�employeur �, a indiqu� un syndicaliste qui a voulu garder l�anonymat. Cela �tant, la seule nouveaut� dans cette affaire est que la F�d�ration nationale des travailleurs des chemins de fer affili�e � l�UGTA s'est manifest�e, par la diffusion d'un appel, �labor� en commun par la section syndicale du d�p�t et la f�d�ration aux gr�vistes, les invitant � reprendre le travail. La f�d�ration qui a reconnu la l�gitimit� des revendications des conducteurs et aides-conducteurs � l'origine de la gr�ve d�clench�e en d�but de semaine pass�e a indiqu� par la voix de son secr�taire �qu�en tant que structure f�d�rale, on n�est pas contre la gr�ve encore moins contre les revendications des travailleurs qui sont d�ailleurs comprises dans la plateforme de revendications de la f�d�ration remise � l�employeur le 4 novembre dernier �. Selon le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs des chemins de fer, �le syndicat n�est pas habilit� � juger l�ill�galit� ou la l�galit� d�une gr�ve�. �Pour notre part, nous vous informons que la f�d�ration devait entamer des n�gociations avec la direction g�n�rale le 18 novembre dernier autour des points contenus dans notre plate-forme de revendications. Il s�agit du salaire de base, de l�indemnit� de d�placement du r�gime g�n�ral (IDRG), de l�indemnit� de d�placement du r�gime particulier (IDRP), de la prime de rendement kilom�trique (PRK), de l�indemnit� d�exp�rience professionnelle (IEP), de l�indemnit� de panier, de l�indemnit� de transport et de l�indemnit� de la femme au foyer�, a indiqu� M. Derradji, rappelant au passage que �dans le cadre de la convention de branches, �nous avons d�croch� une augmentation de 15% en octobre 2006 et 5% sur le nouveau salaire, sans compter les primes de panier et de transport �. En effet, selon des travailleurs gr�vistes, la position de la f�d�ration vis-�-vis de ce d�brayage a connu un changement. En effet, la f�d�ration qui s'�tait d�clar�e non responsable de la gr�ve, multiplie actuellement les gestes pour la stopper. Sur un autre plan, on indique que �la solution trouv�e par la direction et consistant � mobiliser les chefs de gare pour la conduite des trains est en soi une transgression � la r�glementation en vigueur et dont la cons�quence directe est l'abandon par ces derniers de leurs postes de travail�. A. B.