Les derniers d�veloppements connus par la sc�ne footballistique, plus particuli�rement par la corporation des arbitres, ont �t� au centre des d�bats du forum Maracana, dont c��tait la reprise. L�invit� de ce num�ro sp�cial, M. Zaid Roumane, ancien arbitre, accompagn� de ses anciens coll�gues et actuels membres de l�association des arbitres du centre, n�est pas un inconnu du monde du football. C�est l�un des plus appr�ci�s de sa g�n�ration, il est vrai �domin�e � par des pointures de la trempe de Hansal, Lacarne, Bergui, Medjiba et autre Helalchi, autrement plus m�diatis�s. Hier, dans une salle de l�h�tel Mercure International, l�arbitre Roumane a tent� de mettre en relief ce qu�il compte d�velopper en tant que responsable d�une association qui tend � pr�server les int�r�ts moraux et mat�riels des arbitres, mais aussi la vieille garde, oubli�e aussit�t les sifflets tus. Roumane balaie tout de suite la pr�tention de vouloir faire le proc�s de quelqu�un. �Si je suis l�, parmi vous, c�est pour faire un appel pressant � mes confr�res et � la nouvelle g�n�ration d�arbitres de s�unir autour d�un id�al. Nous avons int�r�t � r�activer l�association nationale des arbitres. Il y va de notre avenir et celui du football national, en g�n�ral. Les arbitres sont � chaque fois index�s, d�cri�s et d�sormais agress�s. Nous n�avons pas le droit de nous taire. Notre corporation encoure un danger r�el. Notre action doit englober toutes les bonnes volont�s. Nous devons passer le cap d�association � celui de syndicat. C�est imp�ratif�, r�sumera le pr�sident de cette association cr��e en 1966 et qui a vu plusieurs anciens arbitres d�filer � sa pr�sidence, � l�instar de Boulenouar, Benbetka, Bergui, etc. Quarante ans n�auront pas �t� suffisants pour que l�homme en noir soit couvert de l�honneur et du respect qu�il se doit d�avoir. La gifle de Bourahli � Rabah Boukedjar serait-elle celle qui offrira ce �statut� � une corporation d�chir�e par les dissensions, les luttes de pouvoir et le r�gionalisme. Un corps gangren� par la corruption ? Zaid Roumane dit ignorer ce ph�nom�ne �Je n�y pense m�me pas�, r�pliquera un membre de son bureau, lui-m�me ancien arbitre. La �gifle de trop� Pour l�association des arbitres du centre, il faut agir vite et bien. �Nous avons de tr�s bons arbitres qui sont respect�s ailleurs. Ceux-ci subissent une terrible pression d�s le d�but du championnat. Ils ne sont pas prot�g�s par leur structure. Le DTNA ne fait pas son travail correctement. C�est lui (M. Rachid Medjiba, Ndlr) qui doit, en premier, d�fendre leur cause devant les autres structures de la F�d�ration et de la Ligue. Dans l�affaire de notre ami Rabah Boukedjar, la commission de discipline de la LNF a failli. Elle a commis une injustice en r�servant un mauvais traitement au dossier. L�arbitre est le seul juge sur le terrain. Les 17 lois du jeu y font r�f�rence (loi 05). Il ne doit y avoir confrontation entre le juge et le jug�. Et puis, je vous fais remarquer que la plupart des incidents qui �clatent durant les matchs sont caus�s � partir des agissements des personnes pr�sentes sur la main courante. Or, cette zone est cens�e avoir son responsable direct, le d�l�gu� au match en l�occurrence, qui doit veiller � ce que tout soit r�uni pour que le match se d�roule dans des conditions r�glementaires. Vous savez comme moi, qui sont d�l�gu�s. On d�signe des gens qui n�ont rien � voir avec le football. Le rang de �personnalit�s sportives � est mis en avant pour expliquer le choix de ces derniers. J�aimerais bien, pour ma part, comprendre sur quelles bases on d�cide que ce monsieur est reconnu comme personnalit� sportive alors qu�un autre ne peut l��tre. D�autre part, on nous sort l�obligation de r�serve pour nous emp�cher de r�clamer nos droits. Alors, je demande � ce que cette r�gle soit appliqu�e � tous. Ce n�est pas normal qu�un membre de la CD de la LNF soit autoris� � dire que Boukedjar n�avait pas �t� agress� par Bourahli. La Ligue (dont le pr�sident est, comble de malheur, un ancien arbitre) est rest�e muette sur cette infraction � ses propres r�glements. Et bien, d�sormais, nous n�allons plus nous taire. Les arbitres d��lite de Bordj-Bou- Arr�ridj ont apport� leur soutien � leur coll�gue et ont certifi� de sa probit� et de ses qualit�s d��ducateur. Notre association a �galement marqu� son attachement aux principes de droit. La r�activation de notre association nationale qu�on veut transformer en syndicat est en mesure de prot�ger les droits des arbitres. C�est elle qui proposera un statut pour la corporation et c�est � elle qu��choit le r�le de d�fendre les arbitres quel que soit leur rang ou leur r�gion�, confiera M. Zaid Roumane. Un autre membre de l�association, Hassan Idjer fera valoir l�importance de la culture footballistique dans la moralisation de la pratique. �Ce serait formidable si la t�l�vision fait appel � des arbitres pour expliquer � tout le monde quel est le r�le de l�arbitre et pourquoi il faut respecter ses jugements. Nos voisins le font bien et cela a des cons�quences positives imm�diates durant le weekend o� l�on enregistre de moins en moins de contestations et surtout d�incidents. Chez nous, pour un coup franc donn� (match USMHRCK), le stade s�est transform� en champs de bataille�, fera-t-il remarquer. Hamani rappellera, pour sa part, qu�il y a quelques ann�es, la FAF a initi� une action de grande envergure en invitant les clubs � inclure un cours d�arbitrage au profit de leurs joueurs. �Aucun club n�a accept� de recevoir les arbitres d�sign�s pour assurer ces cours. Cela d�note bien que l�on ne veut pas de l�arbitre. Pourtant sans lui point de match�, s��tonnera-t-il. Zaid Roumane qui a pr�vu d��largir les consultations avec les autres �sensibilit�s arbitrales� en Alg�rie a demand�, enfin, � tous les sportifs, joueurs, supporters et officiels de coop�rer avec les arbitres afin de redonner � cette discipline son lustre d�antan.