Si les vrais adeptes d�Internet trouvent leurs comptes en prolongeant au quotidien leur moment d�intimit� en face de l��cran magique du cybercaf�, empruntant avec enthousiasme divers types de chemins au c�ur de la toile en qu�te d�une aventure virtuelle, d�un renseignement, d�une adresse, ou de recherches tous azimuts, bon nombre de cybercaf�s, g�r�s par des jeunes, se transforment en de v�ritables cin�math�ques du �nu�. C�est ainsi que profitant du jeune �ge des internautes qui sont surtout des coll�giens, certains propri�taires devenus des commer�ants du r�ve impudique, ouvrent impun�ment leurs postes � un grand public d�adolescents et d�adolescentes. Des pratiques tabous, avec, s�il vous pla�t, un registre de r�ponses � toute demande quel que soit son degr� de perversit�. Une enqu�te mod�r�e aupr�s de parents, avait permis de d�duire que les petites victimes de �l�autoroute ins�curis�e�, se cachent g�n�ralement derri�re les �fameux expos�s� impos�s par le nouveau syst�me �ducatif et ses programmes inspir�s d�outre-mer, qui ne mesurent point la d�faillance d�une d�marche qui s�investit dans le fin-pr�t croyant ancrer l�esprit de recherche, mais l�, c�est une autre question... pour satisfaire leur libido, yeux r�vuls�s par le choc des images interdites. �Combien de temps passez-vous en moyenne chaque jour dans un cybercaf� ?� une question � laquelle un groupe de coll�giens ne s��tait pas vraiment attendu. Il fallait passer au peigne fin pour supposer, bien qu�on ne puisse point g�n�raliser au sens statistique, qu�un adolescent fr�quente le cybercaf�, � raison d�une heure par jour, un temps qui lui suffit largement pour garder le clich� en m�moire, notamment durant la nuit. Les coulisses de cette nouvelle activit�, qui se dessine sainement, Dieu merci, chez la plupart des propri�taires consciencieux, r�v�lent en revanche, un �bug� chez les malhonn�tes qui vont jusqu�� imposer des tarifs sp�ciaux pour les projections interdites, en faisant d�couvrir aux jeunes clients un nombre interminable de sites illicites dans une alchimie du vice, pourvu que le menu s�appelle �pratiques bestiales�. Face � ce ph�nom�ne qui prend une ampleur d�mesur�e, les pauvres parents s�av�rent vaincus et risquent de l��tre � jamais, si le danger n�est pas stopp� ou contr�l�. �Ce qui fait peur, dira un jeune propri�taire d�un cybercaf�, ce n�est pas le fait d�exposer l�adolescent � un �cran de r�ve, mais plut�t prendre le risque de le pousser progressivement � passer du r�ve � la r�alit�. Un raisonnement qui tient parfaitement la route et face auquel, seul un contr�le s�v�re pourrait peut-�tre all�ger le fl�au.