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LETTRE DE PROVINCE
UNE LE�ON D'�THIQUE SYNDICALE Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 01 - 2008

�Il a men� le syndicalisme au cabanon des organisations pourries et d�shonor�es� (1). La formule est s�rement f�roce mais, h�las, elle s�applique parfaitement � la triste d�rive d�un certain secr�taire g�n�ral. En l�espace de deux mandats, le successeur de Abdelhak Benhamouda (assassin� le 28 janvier 1997) a fini par faire l�unanimit� contre lui dans le monde du travail.
D�une compromission � une autre, il hypoth�qua, � la fois, le cr�dit de l�organisation et sa parole. Le succ�s du d�brayage dans la Fonction publique atteste justement de sa disqualification, si tant est que l�amplitude du suivi du mot d�ordre le d�l�gitime en tant que n�gociateur exclusif. Autant dire que le proc�s d�un monopole syndical archa�que est d�sormais instruit � charge. Pour n�avoir pas su f�d�rer opportun�ment les forces vives de la contestation de travailleurs, et surtout pour s��tre laiss� instrument� par le pouvoir, jusqu�� en faire de l�UGTA une institution croupion, Sidi Sa�d s�est expos� aux d�risions et aux allusions les plus malsaines. Qualifi� quelque part de �syndic de la faillite�, il est par ailleurs interpell� sur le dossier troublant de la CNR o� il joua un r�le jusque-l� mal clarifi�(2). Bien plus que par le pass�, l�ouverture vers un pluralisme syndical s�inscrit dor�navant comme une riposte � la concussion bureaucratique de quelques �professionnels � asservis par l�appareil d�Etat. Il fallait donc qu�un jour ou l�autre, la question revienne sur le tapis de l�gitimes revendications et qu�elle b�n�ficie notamment d�un traitement en conformit� avec la loi. Et rien d�autre. Formellement reconnues par les Constitutions de 1989 et 1996 dans les m�mes termes que multipartisme, les libert�s syndicales constituent � ce jour le n�ud gordien que le syst�me ne souhaite pas trancher afin de ne pas s�exposer � la contestation organis�e et l�gale. Le syndicalisme �tant par d�finition un fertile terreau de l�expression sociale, il �tait vite apparu aux pouvoirs politiques qu�il fallait r�duire, voire brider son d�veloppement. Dans un certain contexte historique (1989), cette censure pouvait s�expliquer ou du moins se justifier. En effet, dans le laxisme ambiant qui a favoris� la l�galisation de certaines mouvances doctrinales sectaires, la bataille pour le contr�le du maillage syndical avait, comme l�on se souvient, oppos� deux courants populistes. Celui de l�ex-parti unique qui n�avait jamais renonc� � sa tutelle sur les organisations de masse et �videmment le FIS qui a opportun�ment noyaut� celles-ci jusqu�� parvenir � cr�er le fameux SIT. Ce syndicat islamiste avait �t� destin� � orchestrer des gr�ves et encadrer le mouvement de d�sob�issance civile. Sa capacit� de nuisance fut telle qu�elle contribua � une v�ritable paralysie �conomique, sous le regard impuissant des pouvoirs publics. C��tait cette exp�rience qui fut � l�origine d�une r�flexion au sein de l�UGTA consistant � trouver la parade � l�effritement du front social livr� � des manipulations politiciennes. Ce que certains ont, � l��poque, qualifi� de r�surgence du monopole de l�UGTA n��tait en fait qu�une salutaire contre-offensive face au d�voiement du travail syndical dont se sont rendus coupables les relais islamistes. D�vitalis�es par l�infiltration du SIT, la vieille centrale n�avait d�autre choix que d�appeler � la rescousse le pouvoir politique sous peine de dispara�tre. La prise de conscience de l�archa�sme de ses m�thodes et du d�calage de sa culture syndicale sera � l�origine d�un travail de r�novation qui allait lui permettre de r�cup�rer la totalit� des segments un moment attir�s par les islamistes. Dans le m�me temps, elle rompra avec la vieille tutelle id�ologique que repr�sentait l�ex-parti unique. Gr�ce � cet affranchissement, elle s�assura de nouvelles capacit�s qui lui permettront alors de concevoir un �autre� syndicalisme loin des accointances doctrinales et plus pr�s des pr�occupations concr�tes du monde du travail. A partir de 1992, elle parvint � refaire le terrain perdu, � retrouver une audience et � redevenir un interlocuteur influent face aux pouvoirs publics. Cependant, son contr�le quasi-total sur l�espace syndical ne pouvait r�sister longtemps � des courants se structurant en dehors d�elle d�abord et contre elle ensuite. De moins en moins repr�sentative d�s l�instant o� elle commen�a � r�affirmer sa pr�pond�rance sans pour autant la traduire par la combativit�, elle s�ali�na des secteurs entiers du salariat. L�argument qui la met en accusation aujourd�hui tient au fait qu�elle est redevenue honteusement un satellite politique. Les coordinations autonomes dont l�audience est v�rifi�e sur le terrain ouvre de nouvelles perspectives au syndicalisme qui se d�veloppera � l�avenir contre cette UGTA scl�ros�e. Depuis dix ann�es, elle n�a eu de cesse de contredire ces courants allant jusqu�� solliciter leur �endiguement� par la puissance publique. Plus qu�une erreur de strat�gie elle se retrouve d�sormais dans une situation identique � celle de 1988 quand le raz-de-mar�e du SIT lui siphonna sa base. Il est d�ailleurs significatif d�entendre les autonomes dire qu�ils ne furent contraints de s�organiser que parce que le vieux syndicat s�est trop compromis et qu�il a �t� aspir� par le jeu des appareils politiques. En r�ponse � ce constat, r�current depuis quelques ann�es, Sidi Sa�d riposte chaque fois par la stigmatisation au lieu de jeter des passerelles et de soutenir leur combat. Les accusant ponctuellement �d�agitateurs fractionnels �, il d�tourne la notion d�unit� syndicale juste pour les d�l�gitimer. Ce qui est en soi une d�rive langagi�re qui renforce la suspicion sur cette �centrale� et brouille son image dans le monde du travail, lequel a de plus du mal � comprendre cette hostilit�. La gr�ve du 15 janvier doit obliger l�UGTA � plus de circonspection. Il lui faudra se faire violence en acceptant non seulement ce compagnonnage qui lui fait d�j� de l�ombre et m�me � plaider sa cause. Qu�elle le veuille ou non, celui-ci est appel� � se multiplier puis � se f�d�rer autour d�une autre culture syndicale. Celle que n�aiment surtout pas les carri�ristes �margeant � la place du 1er- Mai.
B. H.
(1) C�est Zola dans �la cur�e� qui �crit pr�cis�ment ceci : ils ont men� le pays au cabanon des nations pourries et d�shonor�es.
(2) Au cours de la conf�rence de la coordination, le SG du Cnes fustigeant l�UGTA exigeait ceci : �Qu�ils nous disent ce qui s�est pass� � la Caisse de retraite.�


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