Le tribunal de Ouacifs, chef-lieu de da�ra, situ� � pr�s de 35 km au sud de Tizi-Ouzou, a officiellement ouvert ses portes samedi dernier. Une ouverture presque au forceps, dit-on, apr�s bien des r�ticences quant � la fonctionnalit� d�une telle structure pr�vue initialement en d�cembre dernier, selon la r�ponse du ministre de la Justice et garde des Sceaux � un d�put� en octobre dernier. Cette r�ouverture ne concernera durant les premiers temps que les sections civiles. Les autres sections interviendront graduellement le temps que la situation s�curitaire s�am�liore, allusion faite au transfert des d�tenus � travers le massif forestier de Takhoukht, que l�on juge dans l�imm�diat risqu� et donc probl�matique. Voil� bien une r�alisation qui va enchanter les citoyens de cette da�ra recul�e mais aussi ceux des communes limitrophes comme Ath-Yenni, Iboudrar�ne et Yattaf�ne. Il y a vraiment de quoi l��tre, l�infrastructure devant abriter cette institution a �t� inaugur�e une premi�re fois en septembre 2000. Apr�s un fonctionnement furtif, elle a subi des op�rations de r�habilitation cons�cutivement � sa r�duction presque � n�ant d�s les premi�res �tincelles des douloureux �v�nements du Printemps noir v�cus par la r�gion. Une r�habilitation achev�e depuis assez longtemps et pour les besoins de laquelle une cagnotte de quatre milliards deux cents millions de centimes a �t� conc�d�e dans le cadre du fameux plan de relance �conomique. Ne restait alors que sa r�ouverture qui �tait jusqu�� derni�rement du domaine de l�impossible. Le fonctionnement d�une telle structure n�cessitait la disponibilit� en permanence d�un corps de s�curit� jouissant du statut de police judiciaire, ce qui est d�sormais le cas avec l�installation, en juillet dernier, d�une S�ret� de da�ra doubl�e d�une unit� de la BMPJ dans l�enceinte de l�ex- CEM Taghzut. Les deux brigades de gendarmerie au niveau de la da�ra fonctionnent encore presque en intra muros, ce corps demeurant dans une large mesure encore ind�sirable dans la r�gion, du moins en milieu urbain, comme c�est le cas � travers presque toute la Kabylie. Leur champ d�action se limite � l�int�rieur des deux enceintes. Comme solution palliative et pour ne pas p�naliser les citoyens de la r�gion, et diminuer ainsi de leurs tracasseries, notamment celles li�es transport � la r�gion relevant jusque-l� des comp�tences du tribunal de A�n-El-Hammam� le tribunal de Ouacifs a continu� � fonctionner dans l�enceinte de celui de Tizi-Ouzou.