Le projet de nouvelle Constitution �quatorienne propos� par le pr�sident socialiste Rafael Correa a �t� approuv� par 64% des voix au r�f�rendum de dimanche, selon des r�sultats officiels portant sur 80% des suffrages, publi�s hier par le Tribunal �lectoral supr�me. D'apr�s ces r�sultats, le �oui� a obtenu 64%, le �non� 28%, 7% des suffrages �taient nuls et 0,7% �taient des votes blancs. Pour que le projet de Constitution soit adopt�, il devait obtenir la moiti� des suffrages plus un. Dimanche, deux sondages effectu�s � la sortie des bureaux de vote et un d�compte d'une organisation non-gouvernementale avaient annonc� une large victoire du �oui�, le situant entre 63% et 70%. M. Correa avait revendiqu� dans la nuit de dimanche � lundi la victoire de son projet de Constitution. La �Constitution a triomph� de mani�re �crasante �, avait-il assur�, en f�licitant les Equatoriens au si�ge du gouvernorat de Guayaquil, un port situ� � quelque 280 km au sud-ouest de Quito. Le scrutin, qui s'est d�roul� dans le calme selon la mission d'observation de l'Organisation des Etats am�ricains (OEA), portait sur un texte en 444 points consolidant le �nouveau socialisme� d�fendu par le pr�sident. Le projet de Constitution consacre le pouvoir de l'Etat sur l'�conomie, en lui r�servant la �planification du d�veloppement � d'un pays vivant essentiellement de l'extraction de p�trole par des compagnies �trang�res et des devises qu'envoient ses �migr�s. Port� par M. Correa, �lu en 2006, le projet accorde aussi des pouvoirs renforc�s au chef de l'Etat, qui pourra effectuer jusqu'� deux mandats cons�cutifs de quatre ans et aura la possibilit� de dissoudre l'Assembl�e. M. Correa a d�j� annonc� qu'il userait de ce pouvoir et briguerait un nouveau mandat en f�vrier 2009. La Constitution consolide en outre le principe de la gratuit� des services de sant� et d'�ducation que M. Correa a commenc� � instaurer dans ce pays de 13,9 millions d'habitants, o� 50% de la population vit sous le seuil de pauvret�. Elle pr�voit enfin l'interdiction de la pr�sence de troupes �trang�res, ce qui mettra fin � l'accord entre Quito et Washington pour l'utilisation d'une base �quatorienne comme point de d�part des op�rations antidrogue am�ricaines.