L��criture de l�histoire peut-elle se faire de mani�re totalement d�passionn�e ? Nawal Im�s - Alger (Le Soir) -Au regard du d�bat suscit� hier par la pr�sentation du livre du moudjahid Omar Boudaoud du PPA au FLN, la question est toujours aussi sensible. Invit� hier � �voquer son parcours immortalis� dans des m�moires, l�invit� du Forum d� El Moudjahid est revenu sur les �v�nements qui l�ont marqu� avant et pendant la guerre de R�volution. Un t�moignage salu� par ses pairs m�me si certains d�entre eux auraient pr�f�r� que �toute� la v�rit� soit dite sans artifice, ni usage de terme �dulcor�. �La r�volution est faite de h�ros, de victoire et de trahison. Contre cela personne ne peut rien et lorsqu�on �crit, il ne faut pas �dulcorer. On ne peut pas parler de diff�rends quand il s�agit de tra�trise. L��criture de l�histoire ne doit, � aucun moment, �tre politis� et les faits ne doivent pas �tre travestis. Il faut dire clairement que les moudjahidine se sont livr�s � un moment une lutte pour le pouvoir et cette situation a rallong� la guerre d�au moins trois ans�, a affirm� un compagnon de lutte de Omar Boudaoud. Ce dernier, tout en partageant cet avis, a indiqu� que l��criture de l�histoire �tait un devoir. Pour cet ancien responsable de la f�d�ration de France, la pr�paration de la guerre de R�volution date du d�but des ann�es 20, ajoutant que les �v�nements tragiques du 8 Mai 1945 n�ont fait que pr�cipiter les choses. Mohamed Abb�s qui a recueilli, il y a de cela 20 ans, les t�moignages de Bendaoud est longuement revenu sur le parcours de ce dernier. N� en 1924, il a rejoint tr�s jeune le PPA. Arr�t� apr�s les �v�nements de 1945, il ralliera la France o� il devient responsable de la f�d�ration de France puis le Maroc en 1957 et est devenu membre du conseil de la r�volution. Membre de l�assembl�e constitutif apr�s l�ind�pendance, il a pr�f�r� se retirer de la vie politique apr�s le coup d�Etat de 1965.