On sait que les anciens dispositifs d�insertion des jeunes, � savoir Tup Humo, CPE, ESIL et IAIG, qui ont largement montr� leurs limites, sont remani�s et transform�s dans la forme et dans le fond. Ils sont devenus, sur le plan de la forme, des dispositifs d�insertion sociale avec les appellations suivantes : ABC, PID, PAIS et IAIG. A travers cette nouvelle forme de lutte �tatique contre le ch�mage, les activit�s pour les besoins collectifs (ABC), qui a pour but affich� d�am�liorer le cadre de vie de la population et de pourvoir, � cet effet, 7 secteurs d�activit�s en main-d��uvre, n�a b�n�fici� qu�� l�environnement. Il s�agit de 15 projets d�embellissement du chef-lieu de wilaya qui ont g�n�r� 293 emplois et une enveloppe de 19 703 291,40 DA, d�apr�s un rapport de la DAS pr�sent� � l�ex�cutif de wilaya en date du 19 novembre dernier. Dans le m�me ordre d�id�es, l�op�ration �blanche Alg�rie�, destin�e � l�assainissement des quartiers et � l�insertion socioprofessionnelle des jeunes ch�meurs � travers la cr�ation de micro-entreprises, a touch� 26 communes de la wilaya de Tizi-Ouzou o� il a �t� ouvert, selon la m�me source, 25 chantiers de 288 emplois pour une somme de 54 600 000 DA, et ce, pour l�exercice 2008, soit une enveloppe inf�rieure � celle de l�exercice pr�c�dent qui, avec un nombre de projets �quivalent et un nombre de communes inf�rieur � 17, a b�n�fici� de 56 700 000 DA pour une cr�ation 216 emplois. Soit en deux ans, 504 emplois cr��s pour une enveloppe de 111 300 000 DA pour 53 projets parmi lesquels 35 sont toujours en cours de r�alisation et 7 micro-entreprises cr��es. La prime d�insertion des dipl�m�s (PID) porte sur un programme d�insertion de 980 universitaires et de 420 techniciens sup�rieurs, soit 1 400 postes pour 18 577 demandes re�ues, en 7 mois, du 22 mars au 18 novembre de l�ann�e en cours, 18 309 d�entre elles �tant enregistr�es et 268 rejet�es, indique le responsable de la DAS. Sur le quota de 1 400 postes allou�s � la wilaya, 840 sont dans le secteur administratif, 372 dans le secteur �conomique public et 168 dans le secteur �conomique priv�. Les collectivit�s locales ont accueilli 25,89 %, l��ducation 20,79 %, la sant� 20,63 % de ces placements et 7 autres secteurs se sont partag�s le reste, soit pr�s de 33 % avec des proportions allant de 2,67 % � 6,88 %. En cumulant les placements des ann�es 2006, 2007 et 2008, on atteint tout juste 3 048 demandes satisfaites. Le quota allou� � la prime d�activit� et d�insertion sociale (PAIS) est satisfait dans son int�gralit�, soit 4 179 postes d�emploi, selon le rapporteur, 2 631 ayant b�n�fici� au sexe f�minin et 1 548 au sexe masculin. Ce sont des dipl�m�s, des exclus du syst�me scolaire ou sans qualification �g�s de 18 � 30 ans. L�indemnit� pour activit� d�int�r�t g�n�ral (IAIG) destin�e aux cat�gories vuln�rables, totalise un chiffre de 6 470 postes allou�s dont 385 seulement pour l�ann�e 2008. Le sexe f�minin repr�sente 3 489 contre 2 981 hommes b�n�ficiaires de cette prime financ�e � hauteur de 233 280 000 DA d�apr�s l�estimation du responsable concern� qui rappelle que 2 850 demandes de cette cat�gorie restent � satisfaire. R�vis�s dans le fond et dans la forme, dans les proc�dures administratives et le secteur g�rant, ces nouveaux dispositifs semblent, selon le DAS qui se base sur le nombre de microentreprises cr��es et d�emplois g�n�r�s, �suscitent un engouement � chez les cat�gories cibl�es qui sont � la recherche d�un emploi. De son c�t�, le directeur de l�emploi a pr�sent� le dispositif d�aide � l�insertion professionnelle (DAIP) institu� par le d�cret ex�cutif du 19 avril 2008 visant � favoriser l�insertion professionnelle des jeunes, � promouvoir l�emploi des jeunes � travers des programmes de formation-emploi et recrutement s�adressant � 3 cat�gories de primo demandeurs d�emploi, � savoir, premi�rement, les dipl�m�s de l�enseignement sup�rieur et les techniciens sup�rieurs pour les contrats d�insertion des dipl�m�s (CID) deuxi�mement, les jeunes sortant de l�enseignement secondaire et des centres de formation professionnelle ou ayant achev� un stage d�apprentissage pour les contrats d�insertion professionnelle (CIP), troisi�mement, les jeunes ch�meurs sans formation ni qualification pour les contrats formation insertion (CFI). Les jeunes concern�s par cette cat�gorie sont plac�s soit dans les chantiers de travaux divers initi�s par les collectivit�s locales soit dans les diff�rents secteurs d�activit� ou encore aupr�s des ma�tres-artisans, indique le directeur de l�emploi pr�cisant, par ailleurs, la dur�e desdits contrats, les conditions d��ligibilit�, les organismes et employeurs susceptibles d�accueillir les jeunes contractuels ainsi que les r�mun�rations et bourses pr�vues pour chaque type de contrat. Et, enfin, les mesures incitatives au recrutement. On apprend ainsi que les jeunes ins�r�s dans le cadre des contrats CID et CIP peuvent b�n�ficier des contrats de formation emploi financ�s � hauteur de 60 % par le dispositif pendant 6 mois maximum. Le contrat de travail aid�, dont peuvent b�n�ficier les jeunes des cat�gories CID, CIP et CFI recrut�s par les entreprises publiques ou priv�es, peut s��taler sur 3 ans dans le premier cas, sur 2 ans dans le second et sur 1 an dans le dernier cas. La r�mun�ration est d�gressive de 55 % � 35 % pour les CID dipl�m�s de l�enseignement sup�rieur, de 50 % � 30 % pour les techniciens sup�rieurs, de 47 % � 35 % pour les CIP et de 53 % pour les CFI avec, bien �videmment, des cat�gories et des points indiciaires diff�rents. Les employeurs et les organismes qui s�inscrivent dans l�esprit de ces mesures incitatives au recrutement b�n�ficient, par ailleurs, d�une r�duction de l�IRG, l�IBS et d�un abattement de la cotisation patronale � la s�curit� sociale, indique encore la m�me source, ajoutant que le recrutement des primo demandeurs d�emploi ouvre droit � un abattement plus important. A la lumi�re de ce qui pr�c�de, on peut se demander si le chevauchement et la complexit� de toutes ces formules ne risquent pas de porter atteinte � la relance de l�emploi, objectif th�oriquement recherch� par la transformation de l�ancien dispositif au bilan plut�t n�gatif. Les chiffres relatifs aux diff�rents quotas allou�s, aux universitaires demandeurs d�emploi et aux placements effectu�s, donnent d�ores et d�j� un avant-go�t du grand �cart s�parant la demande croissante de l�offre qui ne suit pas.