La culture jouit de plus de consid�ration � financi�re � � Boumerd�s. Il �tait temps, diront probablement certains. Pr�s de 8 milliards de centimes seront en effet consacr�s � l�ach�vement des travaux ou � la construction de biblioth�ques. 17 communes b�n�ficieront d�affectations financi�res variant entre un million cinq cents mille � sept millions de dinars. C�est ce qu�a d�cid� l�Assembl�e populaire de Boumerd�s qui a vot� le budget primitif (BP) de l�ann�e en cours. Mises � part 5 abstentions, le budget 2009 de la wilaya de Boumerd�s a �t� vot� � une �crasante majorit�. Les communes inscrites dans cette liste sont les plus pauvres. 17 communes sur les 32 que compte la wilaya ne peuvent prendre, a priori, en charge la construction d�une biblioth�que communale. Cela d�montre, si besoin est, que des efforts �normes sont � faire pour rattraper les retards enregistr�s en mati�re de d�veloppement. Les autres communes ont pris en charge sur leur budget ou celui des PCD (plans communaux de d�veloppement) la construction de ces biblioth�ques. Ce programme indique-t-il un changement par rapport � l�importance de la culture dans la r�gion ? Lors des d�bats portant budget primitif, certains �lus ne se sont pas emp�ch�s de verser dans le discours d�magogique. En termes de propositions pour le d�veloppement r�el de la r�gion, ils en sont avares. L�assistance a not� en effet que ces derniers pensent que la r�partition de l�argent provenant de la taxe sur les activit�s professionnelles (TAP) se fait de mani�re injuste. Ils estiment que les communes pauvres sont l�s�es. Ils sugg�rent par cons�quent de relever les montants qui leur sont allou�s. Devant un argumentaire non convaincant, les membres de l�ex�cutif ont la part belle pour clouer au pilori les intervenants. R�ponse comptable et l�gislative : �Cette r�partition se fait selon ce qu��dicte la loi�, expliquera le directeur des imp�ts de la wilaya. Logique ! dira s�rement un P/APC d�une quelconque commune pourvoyeuse de taxes. Ce responsable des imp�ts rappelle la m�thode de partage des sommes collect�es : la wilaya (65,30%), la commune concern�e (29,30%) et le fonds de solidarit� intercommunal (15,40%) � avant d�ass�ner : �Celle (commune) qui collecte plus gagnera plus. C�est aussi simple.� Pour le wali, Brahim Merad c�est l�activit� �conomique et commerciale qui g�n�re cette taxe et qui enrichit les municipalit�s. C�est justement dans ce domaine que le g�nie des �lus se v�rifie : pouvoir mettre en marche une dynamique de progr�s �conomique des localit�s que les �lecteurs � au vu des r�sultats proclam�s � leur ont confi�es. Les administr�s ne demanderont que la concr�tisation des promesses �lectorales.