L'APW organise depuis dimanche une session avec comme ordre du jour le vote du budget supplémentaire (BS) et l'ouverture de débats sur plusieurs dossiers, notamment celui de la santé dans la capitale. Le montant du BS est de 51 milliards de dinars, dont 34,2 seront investis dans des projets touchant tous les secteurs. Il était 19 h 20. mme Guemache demande la parole et pose une question : «Est-ce que ces logements sont des logements de fonction ?» Une fois la question entendue, c'est la moitié de la salle des conférences de la wilaya (ex-comité populaire de la ville d'Alger) sise rue Asselah Hocine, qui éclate de rire. L'élue, membre de l'assemblée populaire de wilaya (APW), s'était tout simplement trompée de sujet puisque l'assemblée discutait, au moment même, de la participation financière de l'APW à l'effacement des dettes des APC arrêtées au 30 décembre 2007 par le fonds des collectivités locales. «Je suis claquée», s'excuse l'intervenante. Les membres de l'assemblée et de l'exécutif de la wilaya ont fini, lundi à 19h30, de voter le budget supplémentaire (BS) 2009 dans un climat de démobilisation générale. La session a été ouverte dimanche et a continué tout au long de la journée de lundi rien que pour le vote du BS qui a été approuvé point par point et chapitre par chapitre. Ainsi, le montant total du BS est de 51 milliards de dinars alors que le budget primitif (BP) était de 13 milliards de dinars. Sur les 51 milliards dégagés, il a été décidé que 16,8 milliards seront consacrés aux besoins de fonctionnement et 34,2 milliards à l'investissement. Au chapitre des investissements, l'APW a par exemple voté une enveloppe de 499 millions de dinars pour relancer le projet de la cité de l'enfance de Ben Aknoun. Le projet a déjà bénéficié d'une enveloppe de 514 millions de dinars lors de son inscription. La commission des finances de l'assemblée a souhaité la réalisation rapide de ce projet qui remonte à l'année 1997. Les élus n'ont pas manqué cette occasion afin d'interpeller l'exécutif sur le devenir de la cité de l'enfance. «Est-ce que quelqu'un a vu les plans de ce projets ?», s'est interrogé un élu. Le directeur des finances et de la comptabilité de la wilaya a expliqué aux présents que la première partie du projet sera réceptionnée en octobre prochain. Sauf que le chantier compte dix-huit parties avant sa réception totale. Le sujet a fait sortir de ses gonds le président de l'APW, Abdelaziz Djeffal. «On parle de beaucoup de choses à ce propos. Ce ne sont que des rumeurs. A l'assemblée, nous n'avons pas de données précises sur le projet», affirme-t-il. Par conséquent, M. Djeffal a promis de saisir le wali pour une demande d'éclaircissements sur la situation exacte du projet. Selon lui, l'assemblée réagira en fonction des informations qui seraient transmises par l'exécutif de la wilaya. Toujours dans le chapitre investissement, il a été décidé de dégager une enveloppe de 50 millions de dinars pour l'équipement des Unités de dépistage et de suivi (UDS) qui relèvent de la santé scolaire. D'après le directeur du budget de la wilaya, les besoins en la matière sont de 200 millions de dinars pour mener à bien ce programme. Les 150 millions de dinars manquants seront alloués dans le cadre du BP de 2010, a-t-il précisé. La clause qui a laissé toutefois sans voix les élus, c'est celle relative à la création d'un abattoir moderne à Baba Ali, commune de Birtouta. Dans le BS, une enveloppe de 12,7 millions de dinars a été votée pour l'étude du projet. Une élue qui a mal compris l'énoncé a répliqué : «J'imagine que cette enveloppe couvre aussi les travaux de réalisation.» Le directeur de budget lui a répondu par la négative. Mieux : selon lui, la réalisation de ces abattoirs coûtera quelque 1,5 milliard de dinars. Voulant défendre cet investissement onéreux aux yeux des membres de l'Assemblée, le secrétaire général de la wilaya affirme : «Il ne faut pas s'étonner. Ce que nous allons réaliser, c'est un complexe qui traitera tout ce qui est viande. C'est quelque chose de moderne.» La clause a été acceptée sans réserve.